Le pape François a déclaré mercredi que Marie-Léonie Paradis serait canonisée, quarante ans après avoir été béatifiée, après avoir reconnu un miracle qui lui est attribué.
Le 11 septembre 1984, à Montréal, Jean-Paul II béatifiait Marie-Léonie Paradis, lui conférant ainsi un statut particulier dans le panthéon des saints. Mais l'histoire de cette religieuse québécoise ne s'arrête pas là. Quarante ans plus tard, une nouvelle étape cruciale s'apprête à être franchie : la canonisation.
Marie-Léonie Paradis, née Alodie-Virginie Paradis le 12 mai 1840 à L'Acadie, au Québec, était destinée à une vie marquée par la dévotion et le service. Dès son plus jeune âge, elle a ressenti cet appel irrépressible à se consacrer à Dieu. Son parcours l’a conduit naturellement à rejoindre la congrégation des sœurs marianites de la Sainte-Croix, où elle a prononcé ses vœux religieux le 22 août 1857.
Fondatrice de la communauté des Petites soeurs de la Sainte Famille
Ses talents d'éducatrice furent mis au service des jeunes, une mission qu'elle a embrassé avec ardeur. Du Canada aux États-Unis, où elle a œuvré dans un orphelinat, Marie-Léonie dédia sa vie à l'éducation et au bien-être des enfants.
À la demande de l’archevêque de Montréal, Mgr Édouard-Charles Fabre, elle a fondé une communauté indépendante, les Petites sœurs de la Sainte Famille, avec 14 autres religieuses, qui a été érigée le 31 mai 1880.
Le 3 mai 1912, Marie-Léonie Paradis s’est éteint des suites d'un cancer, à l'âge de 72 ans, à Sherbrooke. Mais son héritage a perduré bien au-delà de sa vie terrestre. Son institut s'étendit jusqu'au-delà des frontières du Canada, s'établissant au Honduras, en Italie et aux États-Unis.
Un miracle bien après sa mort
Cependant, ce qui a poussé le pape François à élever la bienheureuse au rang de sainte est un événement survenu bien des années après sa mort. En 1986, à Saint-Jean-sur-Richelieu, au Québec, un miracle médical bouleversant s’est produit.
Une petite fille est née dans des conditions critiques, avec une asphyxie périnatale prolongée et une défaillance de plusieurs organes, entraînant une encéphalopathie.
Elle aurait dû mourir. La petite fille ne présentait aucune activité respiratoire à la naissance, mais grâce aux efforts des médecins, son rythme cardiaque fut rétabli. Cependant, son état demeurait critique, nécessitant une assistance respiratoire et une thérapie intensive. Ce n'est qu'après l'intervention des prières invoquant Marie-Léonie Paradis que le miracle s'accomplit.
Transférée à l'Hôpital de Montréal pour enfants, la miraculée lutta pour sa vie. Mais contre toute attente, elle quitta l'hôpital le 9 novembre en parfaite santé. Aujourd'hui âgée de 39 ans, la femme est en très bonne santé.
La canonisation de Marie-Léonie Paradis, prévue après la béatification, vient ainsi couronner une vie dévouée à la foi et au service des autres.