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Argentine : la prolifération de moustiques vecteurs d’une maladie rare inquiète les autorités

Les autorités du pays font état de 21 cas dont 1 mort. [frank29052515 / Adobe Stock]

L'Argentine fait face à une prolifération de l’Aedes albifasciatus. Un moustique qui peut inoculer l’encéphalite équine de l’Ouest, une maladie rare qui touche les chevaux et qui peut se transmettre à l'homme.

Une menace sanitaire qui inquiète. Depuis la fin du mois de décembre, Buenos Aires, son agglomération, mais aussi le centre de l'Argentine, se trouve confrontée à une prolifération alarmante d’Aedes albifasciatus, un moustique dont les effets néfastes ne se limitent pas aux chevaux, mais s’étendent également aux humains.

Cet insecte est un vecteur redoutable de l’encéphalite équine de l’Ouest, une maladie neurologique rare qui, dans les cas les plus graves, peut être transmise à l’homme.

Au 11 janvier, 21 cas ont ainsi été recensés chez l’homme dans le pays et une personne est décédée, rapporte Le Monde. L'Organisation mondiale de la Santé recense de son côté 1.182 cas chez des équidés dans douze provinces entre le 25 novembre et le 27 décembre 2023. Fin novembre, le ministre de la Santé argentin a déclaré une alerte épidémiologique.

Symptômes courants de l'encéphalite équine

Dans les cas les plus légers, l’infection se manifeste par la fièvre, la fatigue, les malaises, les nausées et les vomissements. Mais le virus peut notamment déclencher une méningite ou encore une inflammation du cerveau (encéphalite). «Les symptômes neurologiques peuvent inclure léthargie, somnolence, rigidité de la nuque, photophobie, vertiges et, dans les cas graves, stupeur et coma», selon une circulaire du ministère de la Santé argentin. Le taux de létalité est lui estimé entre 3 et 4 %.

«Le ministère de la Santé travaille en étroite collaboration avec les autorités sanitaires provinciales pour renforcer les mesures de prévention et surveiller la situation épidémiologique dans toutes les régions touchées», a déclaré le ministère.

Conditions météorologiques en cause 

La prolifération exceptionnelle de ces moustiques est en partie attribuée à des conditions météorologiques extrêmes, indique le quotidien espagnol La Nacion. L’impact du phénomène El Niño a entraîné une augmentation des averses après des années de sécheresse, créant un environnement propice à la reproduction massive des Aedes albifasciatus, également connus sous le nom de «moustiques d’inondation». Les œufs éclosent simultanément, générant ainsi un pic d’émergence massif d’adultes, accentuant le risque pour la population.

Les spécialistes recommandent à la population de réduire au maximum les activités de plein air (surtout dans les espaces verts) et de porter des vêtements à manches longues, malgré la chaleur, comme barrière physique contre les piqûres.

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