Ce mercredi 3 janvier, un imam a été tué par balle à l’extérieur d’une mosquée près de New York aux Etats-Unis. Bien que le mobile exact du crime reste pour l’heure inconnu, le caractère raciste du meurtre est à priori écarté.
Un nouvel épisode de violence. Aux Etats-Unis, Hassan Sharif, figure locale de Newark et imam de la mosquée de cette ville située près de New York, a été tué par balle à l’extérieur du lieu de culte ce mercredi 3 janvier à l’aube.
Touché par plusieurs balles, l’homme, qui était connu pour ses efforts dans la lutte contre la violence par armes à feu, est décédé dans un hôpital new-yorkais dans l’après-midi. Le ou les auteurs de ce crime sont toujours en fuite d’après l’antenne du New Jersey de l’organisation de défense des musulmans américains, Council on American-Islamic Relations (CAIR).
Selon la chaîne américaine CNN, une grande foule s’est rassemblée à Newark le soir du meurtre afin de rendre hommage à l’imam tué. «Si l'imam n'est pas en sécurité à la mosquée, aucun de nous ne le sera», a déclaré à nos confrères un participant à ce rassemblement.
Pour l’heure, le mobile de ce meurtre demeure inconnu. «Nous ne connaissons pas pour l’instant le mobile de ce crime (mais) les preuves rassemblées jusqu’ici n’indiquent pas d’acte motivé par des préjugés ou du terrorisme intérieur», a déclaré lors d’un point presse le procureur général de l’État du New Jersey (équivalent de ministre local de la Justice : ndlr), Matthew Platkin.
«Je sais qu'à la lumière des événements mondiaux et de la montée des préjugés à l'encontre de nombreuses communautés dans notre État, mais en particulier de la communauté musulmane, de nombreuses personnes dans le New Jersey ressentent actuellement un sentiment accru de peur ou d'anxiété», a-t-il ajouté.