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Brexit : sept ans après, seuls 22% des Britanniques pensent que la sortie de l'UE était une bonne décision

Les Britanniques ne sont plus que 22% à penser que le Brexit a été bénéfique pour le Royaume-Uni (illustration). [TOLGA AKMEN / AFP]

Trois ans après avoir officiellement quitté l’Union européenne, les Britanniques sont de moins en moins nombreux à penser que le Brexit a été bénéfique pour le Royaume-Uni. Seuls 22% des électeurs semblent satisfaits.

Des regrets chez les Britanniques ? En janvier 2021, le Royaume-Uni sortait officiellement de l’Union européenne. En revanche, trois ans plus tard, l’enthousiasme des pro-Brexit semble se fragiliser. Selon un sondage réalisé par l’institut Opinium, sept ans après le référendum, les Britanniques ne sont plus que 22% à penser que ce choix de quitter l’Union européenne a été bénéfique pour le Royaume-Uni.

Concrètement, pour une grande majorité de l’opinion publique, «le Brexit a été néfaste pour l’économie britannique, a fait monter les prix dans les magasins et a entravé les tentatives du gouvernement de contrôler l’immigration», précise le média The Guardian.

Des promesses dans le vent ?

Les promesses faites par les partisans du Brexit, notamment par Boris Johnson et l’actuel ministre du Logement Michael Gove, sont mises en cause. Lors de la campagne du référendum, ils avaient promis que la sortie de l’Union européenne stimulerait l’économie et le commerce, rapporterait 350 millions de livres sterling par semaine au système national de santé (NHS) et permettrait au gouvernement de reprendre le contrôle des frontières du pays.

Mais, pour les personnes interrogées par l’institut Opinium (2.000 électeurs), aucune de ces promesses n’a été respectée. Sur l’ensemble des questions posées par l’agence, seuls les avis négatifs l’emportent. Plus inquiétant encore, les résultats affichent des scores très bas. Sur l’ensemble des électeurs questionnés par l’institut, seul un sondé sur dix considère que le Brexit a amélioré sa situation financière personnelle ou les salaires. Au contraire, 63% pensent qu’il est responsable d’une partie de l’inflation.

Des législatives différentes pour 2024 ?

Mais les électeurs britanniques ne sont pas les seuls à se plaindre du Brexit. Une enquête de la British Chambers of Commerce, réalisée auprès des entreprises, indique que 60% des sociétés britanniques se plaignent des nouvelles règles douanières. Et pourtant, toutes ces nouvelles réglementations ne sont pas encore en place, comme les contrôles sanitaires sur les importations qui arriveront en 2024.

En revanche, contrairement aux dernières législatives du Royaume-Uni, il est peu probable que le Brexit joue un rôle direct lors des prochaines élections, prévues pour 2024. Selon Robert Ford, professeur de sciences politiques à l’université de Manchester, «l’attention des électeurs s’est déplacée de manière décisive ailleurs, se concentrant sur l’ordre du jour national, à savoir l’augmentation des factures, les services publics en difficulté et la faiblesse de la croissance économique».

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