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Avion en feu à l’aéroport de Tokyo : collision, évacuations... Ce que l’on sait des premiers éléments de l’enquête

Avion en feu à l’aéroport de Tokyo : ce que l’on sait des premiers éléments de l’enquête Les enquêteurs tentent de comprendre les origines de la terrible collision. [Issei KATO/REUTERS]

Après avoir fait cinq morts, la collision survenue sur le tarmac de Tokyo-Haneda entre deux appareils fait toujours l’objet d’une enquête. Le point sur les premiers éléments.

L'enquête est en cours et les causes de l’accident restent encore floues. Ce mardi 2 janvier, un Airbus A350 de la compagnie Japan Airlines s'est enflammé après avoir violemment heurté un appareil des garde-côtes japonais à l’aéroport de Tokyo-Haneda.


Alors que les 379 passagers et membres d’équipage du vol JAL516 ont été secourus à temps, les cinq personnes à bord du second avion ont perdu la vie. Seul le commandant a pu s’échapper.


Depuis le drame, les enquêteurs tentent de comprendre les origines de l’accident. D’après les premiers éléments, la Japan Airlines (JAL) affirme que son appareil était autorisé à atterrir alors que le second se préparait à décoller pour fournir des biens de première nécessité aux sinistrés du séisme survenu ce lundi dans le département d'Ishikawa.

Que s’est-il passé ?

D'après les communications rendues publiques par le gouvernement nippon, le vol JAL516 de la Japan Airlines en provenance de Sapporo (nord du pays) a reçu l'autorisation d'atterrir à 17h et 56 secondes précisément, sur la piste 34R de l'aéroport.

En parallèle le vol JA722A, celui des garde-côtes, a reçu l'ordre de «rouler ver le point d'attente C5 à 17h45, alors qu'il se trouvait déjà sur le tarmac. Le pilote a immédiatement confirmé pourtant, lorsque l'Airbus de la Japan Airlines a atterri, il a heurté l'avion Dash 8 des garde-côtes. Cela suggère que ce dernier s'était malgré tout engagé sur la piste.

Selon la chaîne de télévision publique NHK, le commandant de bord du JA722A et seul survivant de la collision, Genki Miyamoto, a assuré à l'inverse qu'il avait reçu l'autorisation de décoller. Les membres de l'équipage de l'Airbus ont quant à eux affirmé ne pas avoir eu de «contact visuel» avec l'autre avion, l'un d'eux a seulement dit avoir repéré «un objet» juste avant l'impact.

Les images diffusées par la télévision japonaise montrent qu'une boule de feu orange et de la fumée noire sont apparues sous l'appareil de la Japan Airlines lorsqu'il roulait sur la piste. C'est le chef de cabine, qui avait besoin d'une autorisation pour ouvrir les issues de secours, qui a informé le cockpit que l'avion était en feu, a rapporté la chaîne de télévision publique NHK.

Où en est l'enquête ?

Les enregistreurs de voix et de données de l'avion des garde-côtes sont en cours d'analyse mais ceux de l'avion de ligne n'ont pas encore été récupérés. Pour l'heure, les enquêteurs n'ont donc pas encore livré leurs conclusions.

Guido Carim Junior, expert en aviation de l'université de Griffith, a indiqué que les accidents de ce genre sont en général «toujours le résultat de multiples facteurs qui s'influencent mutuellement et ne peuvent être réduits à une erreur humaine ou à un dysfonctionnement technologique».

Les secours analysent les ruines carbonisées de l'appareil des garde-côtes et la répartition des débris sur la piste afin d'identifier leur provenance. Sachant que l'avion de la Japan Airlines a été produit à Toulouse, une équipe d'experts du Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA) français pour l'aviation civile est arrivée mercredi au Japon.

La procédure d'évacuation de l'appareil de la Japan Airlines a également été étudiée puisque les règles internationales stipulent que les avions doivent pouvoir être entièrement évacués en 90 secondes, en utilisant la moitié des issues de secours. En l'occurence, seules trois des huits sorties disponibles ont pu être utilisées en raison de l'incendie.

Il a fallu dix-huit minutes pour faire sortir les 367 passagers de l'Airbus. Les neuf membres du personnel de cabine les ont guidé avec des mégaphones, les dirigeant vers des toboggans gonflables. Le pilote, dernier à quitter la carlingue, a posé le pied sur le tarmac à 18h05.

Les experts ont souligné le fait que les passagers «semblent avoir suivi les instructions de manière exemplaire», ce qui leur a permis d'échapper aux flammes.

Deux personnes ont eu des hématomes et entorses et 13 autres ont été prises de légers malaises. Peu après, l'avion s'est entièrement embrasé et des dizaines de camions de pompiers ont lutté contre l'incendie pendant huit heures.

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