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Frederik X : prince moderne, nageur de combat, sportif accompli… Tout savoir sur le futur roi du Danemark

Fils du diplomate français Henri de Monpezat et de la reine du Danemark Margrethe II (g.), le prince héritier Frederik (d.) va devenir Frederik X dans deux semaines lors de sa prise de pouvoir. [©Ritzau Scanpix/Mads Claus Rasmussen/REUTERS]

Lors de son discours du Jour de l’An, la reine Margrethe a surpris les Danois en annonçant son abdication au profit de son fils, le prince héritier Frederik, qui prendra effet le 14 janvier. Le profil du futur roi détonne en raison de sa sensibilité pour le sport et l’écologie, ainsi que sa formation de nageur de combat.

Un nouveau roi à la tête du Danemark, plus d’un demi-siècle après le dernier. La lourde opération au dos subie début 2023 par la reine Margrethe l’a contrainte à «réfléchir à l’avenir», comme elle l’a indiqué ce dimanche lors de son discours adressé aux Danois pour le Nouvel An. Elle a ensuite annoncé son abdication dans les prochains jours afin de laisser le pouvoir à son fils, le prince héritier Frederik, à l’occasion d'un conseil d'état extraordinaire prévu le 14 janvier prochain.

Fils du diplomate français Henri de Monpezat, mort en 2018, et de la reine du Danemark Margrethe II, seule reine régnante au monde et monarque vivante au plus long règne en Europe (52 ans), le prince héritier Frederik va devenir Frederik X dans deux semaines, lors de sa prise de pouvoir.

Aujourd’hui âgé de 55 ans, Frederik est polyglotte puisqu’il parle français grâce à son père, ainsi qu’allemand et anglais. Il a été le premier de la famille royale à terminer son éducation universitaire en 1995 en obtenant un diplôme de Sciences politiques de l'université d'Aarhus. Il a également réalisé un stage d’études de 1991 à 1992, à Harvard.

Un passé dans le corps d’élite des nageurs de combat 

Décrit comme timide et parfois maladroit dans sa jeunesse, Frederik a pu s’aguerrir lors de sa formation militaire. Ce dernier a intégré le corps d'élite des nageurs de combat, où il a reçu le sobriquet de «Pingo». Ce surnom lui a été donné en raison de sa façon de se déhancher, digne d’un pingouin, pour se dépêtrer de sa combinaison lors d'un cours de plongée sous-marine, selon le Daily Mail.

«La vie de recrue a été un réveil brutal, tant physiquement que mentalement. Notamment lorsqu'il s'agit d'essayer de se débrouiller seul, de structurer sa journée, du moins en dehors de la caserne. C'était complètement nouveau pour moi, et c'est aussi vite devenu une liberté farouche que j'ai dû apprendre à maîtriser», a expliqué le futur roi du Danemark dans un livre écrit par Jens Andersen. 

Un passionné de courses à pied

Passionné par les courses de fond, Frederik a notamment terminé le marathon de Copenhague (Danemark) en 1992. Il a également participé en 2000 à une expédition de quatre mois de 2.795 km en chien de traîneau, au Groenland.

En 2018, le prince héritier a crée la Royal Run, une course populaire invitant tous les Danois à pratiquer une activité physique. Pendant 12 ans, entre 2009 et 2021, il a même été membre actif du Comité international olympique (CIO).

Un symbole de modernité au Danemark

Premier signe de modernité affiché par le prochain monarque, sa tenue est régulièrement décontractée en public, avec un simple jean et des baskets. 

Il a rencontré sa femme, une juriste de formation devenue la princesse Mary, dans un bar de Sydney lors des Jeux olympiques de 2000. Le couple a opté pour scolariser principalement leurs quatre enfants, aujourd’hui âgés de 11 à 18 ans, dans des écoles publiques. 

Le prince Christian, l’aîné de la fratrie âgée de 18 ans et qui devrait un jour succéder à son père, est le premier des héritiers de la couronne à être allé à la crèche.

 

Le style moderne de Frederik a conquis les cœurs des Danois car 84 % d’entre eux ont déclaré avoir une bonne opinion de lui lors d’une récente étude réalisée par l'institut danois Epinion pour Danmarks Radio.

Deux polémiques vieilles de plus de trois décennies

Deux polémiques ont pourtant jalonné le début de parcours de Frederik. La première a eu lieu en 1988 lorsque ce dernier a fait la Une des journaux en conduisant à contresens en France. La seconde s’est déroulée lors de la nuit du Nouvel An 1992 quand le prince héritier a laissé une amie ivre conduire sa voiture, selon Le Figaro.

Outre les polémiques vieilles de plus de trente ans, le point faible actuel du prochain roi du Danemark reste les discours. «Il est de notoriété publique qu'il n'est pas aussi doué que sa mère dans ce domaine», a indiqué Lars Hovbakke Sørensen, historien et expert de la maison royale sur la chaîne Danmarks Radio.

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