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Présidence italienne du G7 : voici les 5 dossiers qui attendent Giorgia Meloni

La présidente du Conseil Giorgia Meloni donnera une conférence de presse prévue à Rome jeudi 4 janvier et détaillera les contours de la présidence italienne du G7.  [Zorana Jevtic/REUTERS]

A compter de ce lundi 1er janvier 2024, l’Italie récupère la présidence du G7 sous l’impulsion de la présidente du Conseil Giorgia Meloni. Cette dernière devrait en profiter pour accentuer la lutte contre l’immigration illégale, le renforcement des sanctions économiques contre la Russie et l’appel à la paix dans le conflit israélo-palestinien.

Après l’Allemagne en 2022 et le Japon en 2023, c’est au tour de l’Italie de prendre les rênes du G7 en 2024. Pour cette occasion, la présidente du Conseil Giorgia Meloni prendra la parole lors d’une conférence de presse prévue à Rome jeudi 4 janvier et détaillera les contours de la présidence italienne du G7. 

Le 10 novembre dernier, elle avait déjà annoncé l’organisation d’un sommet des chefs d’État et de gouvernement du G7 dans les Pouilles du 13 au 17 juin 2024. Pour rappel, les sept pays intégrés dans le G7 sont les Etats-Unis, le Japon, l’Allemagne, le Royaume-Uni, le Canada, l’Italie et la France.

A l’image de son homologue japonais Fumio Kishida, à la tête du groupe des sept en 2023, la présidente du Conseil Giorgia Meloni va œuvrer pour la paix au Moyen-Orient, notamment dans la guerre opposant Israël au Hamas. Elle va également poursuivre certains chantiers comme celui sur l'IA, celui sur la transition écologique ou encore celui concernant les sanctions économiques visant la Russie. 

Renforcer la lutte contre l’immigration illégale

Véritable problématique en Italie et au Royaume-Uni, l’immigration illégale pèse énormément sur le plan économique et humain. En plus d’un appel à la solidarité européenne pour accueillir les ressortissants venus d’Afrique, les dirigeants de ces deux pays ont adressé en octobre dernier à leurs homologues une lettre pour leur demander de durcir leur politique de répression de l'immigration illégale. 

L’Italie et le Royaume-Uni ont signé des accords avec l’Albanie afin de limiter les entrées clandestines de migrants en provenance de ce pays. En novembre, Giorgia Meloni a annoncé un accord avec son homologue albanais Edi Rama pour construire deux centres de migrants en Albanie. L’objectif étant d’y accueillir les demandeurs d'asile secourus par les garde-côtes italiens en attendant l'examen de leur dossier. 

Cet accord doit toutefois dépasser les nombreux obstacles législatifs et juridiques albanais avant de pouvoir être appliqué.

Durcir les sanctions économiques prises contre la Russie

Enlisée dans la guerre en Ukraine depuis près de deux ans, la Russie a aussi vu de nombreux soutiens financiers lui tourner le dos, notamment en Europe avec les différentes sanctions économiques réclamées par l’UE.

A cause du plafonnement des prix du pétrole russe décidé par une coalition menée par le G7, la Russie a connu une baisse d’un tiers des revenus tirés de ses exportations en la matière en 2023 par rapport à 2022. 

Cette volonté européenne de sanctionner financièrement la Russie pour son invasion de l’Ukraine va se poursuivre en 2024. Les pays de la coalition ont annoncé mi-décembre un resserrement des règles entourant ce plafonnement des prix du pétrole russe, ce qui devrait à nouveau impacter négativement les finances du pays dirigé par Vladimir Poutine.

Œuvrer à la «déconfliction» entre Israël et le Hamas

Par l’intermédiaire du Premier ministre japonais Fumio Kishida, le G7 a régulièrement condamné les attaques terroristes menées notamment par le Hamas en fin d’année, tout en réclamant la libération de tous les otages. Il a également rappelé la nécessité de respecter le droit international humanitaire et d’agir de manière équilibrée sur la base des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies.

Dans cette optique, Fumio Kishida a assuré avoir œuvré à la «déconfliction» et à l’amélioration de la situation humanitaire lors de la COP 28 en tant que président du G7 en 2023. Il a rappelé l’importance de ne pas déstabiliser davantage la région. Giorgia Meloni va donc poursuivre ce discours de paix, tout en continuant de donner des subventions aux sinistrés sur place via son poste de présidente du G7.

Converger vers l’objectif commun du «zéro émission nette»

La présidence du G7 s’accompagne également d’un rôle important en ce qui concerne la diffusion d’un message écologiste pour l’ensemble du continent, frappé par le changement climatique qui s’amplifie ces dernières années. 

Dans cette optique, Fumio Kishida a rappelé les deux objectifs essentiels à atteindre, à savoir la limitation à 1,5 °C de l’augmentation de la température mondiale d’ici à 2030 et la tenue du but commun lié au «zéro émission nette». 

Pour y parvenir, les solutions mises en avant en Europe sont les économies d’énergie, via des travaux énergétiques dans les anciens bâtiments et grâce à la multiplication d’énergies moins polluantes. Dans le secteur industriel, l’accent doit être porté sur la décarbonation qui pèse énormément sur les émissions de divers polluants. 

Organiser un sommet consacré à l’IA en Italie

Au-delà de l’immense volet sur l’immigration illégale, l’Italie va mettre l’accent lors de la présidence du G7 sur l’intelligence artificielle. «L'intelligence artificielle sera l'un des thèmes centraux de la présidence italienne du G7 l'année prochaine», a indiqué Giorgia Meloni sur les réseaux sociaux.

D’ailleurs, cette dernière a annoncé la tenue en 2024 d’une grande conférence sur l'intelligence artificielle (IA) en Italie, même si les dates exactes n’ont pas encore été précisées.

«Nous voulons une technologie qui garantisse à la fois l'inclusion et l'égalité», a précisé Giorgia Meloni à ce sujet lors d'un point de presse lors du Sommet sur la sécurité de l'IA au Royaume-Uni.

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