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Frappes américaines en Irak : vers une escalade du conflit au Proche-Orient ?

Des troupes américaines sont stationnées en Syrie et en Irak pour lutter contre Daesh Des troupes américaines sont stationnées en Syrie et en Irak pour lutter contre Daesh [REUTERS/John Davison]

Les Etats-Unis ont lancé des frappes aériennes en Irak ce mercredi, tuant au moins huit combattants d’un groupe pro-Iran. Les autorités irakiennes ont dénoncé ces frappes américaines qui constituent selon elles «une violation flagrante de la souveraineté» du pays.

Alors que la situation au Proche-Orient est particulièrement inflammable, en raison de la guerre entre Israël et le Hamas, la situation pourrait s’empirer. Ce mercredi, les États-Unis ont mené des frappes en Irak, tuant au moins cinq combattants d’un groupe pro-Iran. 

L'attaque a été rapidement dénoncée par les autorités irakiennes, qui n’ont pas été prévenues en amont par Washington. Ces bombardements américains ont été menés «à l'insu des agences gouvernementales irakiennes», a indiqué le porte-parole du gouvernement, Bassem al-Awadi, dans un communiqué, qui voit dans ces attaques une «violation flagrante de la souveraineté» de l’Irak. Bagdad a donc mis en garde contre «une dangereuse escalade» du conflit au Proche-Orient. 

Ces frappes de précision ont visé deux sites en Irak, en représailles aux récentes attaques de groupes pro-Iran contre les troupes américaines et les forces de la coalition internationale antijihadistes, en Irak et en Syrie.

«Cinq membres des Brigades du Hezbollah ont été tués par un bombardement aérien sur le secteur de Jurf al-Sakhr», a indiqué dans un premier temps un responsable au sein des services de sécurité irakiens à l'AFP. Un responsable du Hachd al-Chaabi, groupe paramilitaire sous le parrainage du gouvernement, a quant à lui fait état de «cinq morts et quatre blessés» parmi les combattants.

De nombreuses attaques contre les troupes américaines

Un troisième responsable, cette fois-ci du ministère de l’Intérieur, a donné un bilan de sept blessés, et a confirmé «une frappe contre des sites des Brigades du Hezbollah, à Jurf al-Sakhr», à une soixantaine de kilomètres au sud de Bagdad. Les Brigades du Hezbollah ont ensuite confirmé la mort de huit combattants, dénonçant un «crime» qui «ne restera pas impuni». Elles ont par ailleurs menacé d'«élargir la portée des cibles, si l'ennemi poursuit sa méthode criminelle». 

Depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, les attaques contre des troupes américaines en Irak et en Syrie se sont multipliées. Le Pentagone en a recensé 66 depuis le 17 octobre, et a déjà bombardé trois sites en Syrie en lien avec l'Iran. Environ 900 soldats américains se situent en Syrie, et 2.500 en Irak, pour assister les autorités locales dans la lutte contre la résurgence de Daesh. 

Les États-Unis surveillent aussi de près les agissements de l’Iran et du Hezbollah dans la région, craignant qu’ils ne soutiennent le Hamas dans sa guerre contre Israël. Mardi, les États-Unis ont indiqué que la Russie, à travers le groupe paramilitaire Wagner, envisageait de fournir un système de défense anti-aérienne à l’Iran ou au Hezbollah. 

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