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Impacts sur la santé, malnutrition, déforestation... Les «coûts cachés» de l'industrie agroalimentaire dépasseraient les 10.000 milliards de dollars

Les «coûts cachés» que pointe la FAO dans son rapport sont principalement liés à la mauvaise alimentation de la population. [JEAN-SEBASTIEN EVRARD/AFP]

Dans un rapport publié ce lundi 6 novembre, l’Organisation des Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO), pointe les «coûts cachés» provoqués par l'industrie agroalimentaire. Déforestation, émissions de gaz à effet de serre, conséquences sur la santé, malnutrition... Les conséquences sont chiffrées à plus de 10.000 milliards de dollars par an, soit environ 10% du PIB mondial.

Les choix agroalimentaires d’aujourd’hui pèsent sur notre système de santé. L'obésité, le diabète, la sous-alimentation ou les impacts sur l'environnement sont des conséquences du secteur agroalimentaire payées par les Etats déplore l'Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).

Dans un rapport publié ce lundi 6 novembre sur la «situation mondiale de l’alimentation et de l’agriculture», la FAO présente ainsi l'addition des «coûts cachés», estimés à hauteur de 10.000 milliards de dollars par an, engendrés par l'industrie agroalimentaire.

Cette étude a été réalisée sur la base de 154 pays du monde dans le but de comprendre «le coût véritable des aliments» au plan financier, social et environnemental.

les pays à faible revenu en première ligne

Ces «coûts cachés» dans l’industrie agroalimentaire touchent en premier lieu les pays à faible revenu représentant en moyenne 27% de leur PIB (pays intérieur brut), contre 11% pour les pays à moyens revenus et 8% pour les pays à revenus élevés. En République démocratique du Congo, par exemple, ces «coûts cachés» sont portés à 75%.

Selon la FAO, environ 73% des «coûts cachés» sont liés à une mauvaise alimentation riche en graisse, sucre ou autres additifs qui composent les aliments ultra-transformés. Environ 22% sont liés à un dysfonctionnement environnemental.

Des coûts cachés et des prix plus élevés ?

Prendre en compte les «coûts cachés» pourrait-il faire augmenter le prix des paniers ? Cela dépend des «coûts cachés visés» et des instruments utilisés.

Il est par exemple possible d'imposer des taxes ou des réglementations aux agriculteurs ou industriels de l'alimentation pour les inciter à s'éloigner des pratiques environnementales les moins vertueuses, tout en leur donnant des conseils sur la façon de limiter ces coûts, avance l'organisation.

Si de l'argent public est utilisé pour promouvoir des régimes alimentaires plus sains et plus durables, cela ne touche pas le budget des ménages. Mais «à long terme, l'amélioration de la santé publique mène à une productivité accrue et peut se traduire par des revenus plus élevés pour les ménages», donne aussi en exemple la FAO.

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