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Expulsion des étrangers radicalisés : deux individus fichés S renvoyés vers le Maghreb et l’Afrique subsaharienne

Deux hommes radicalisés inscrits au FSPRT (Fichier de traitement des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste) ont été expulsés dimanche 29 octobre vers leur pays d'origine, a appris CNEWS de source proche du dossier.

Quatre jours après l'attentat d'Arras, Gérald Darmanin avait dénoncé les limites de la loi actuelle en matière d'expulsion d'étrangers radicalisés, et avait annoncé vouloir durcir son projet de loi immigration sur fond de menace terroriste.

Il faut procéder à «l'expulsion systématique de tout étranger (...) considéré comme dangereux pour les services de renseignement», avait déclaré le ministre de l'Intérieur, le 14 octobre dernier. Parmi ses propositions, figuraient notamment le retrait du titre de séjour pour adhésion à «l'idéologie jihadiste», ou encore l'allongement de la durée de rétention pour les fichés S.  

Dans la même idée, le ministre de l'Intérieur a renvoyé, dimanche 29 octobre, deux individus âgés de 30 et 21 ans, fichés S et inscrits au FSPRT (Fichier de traitement des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste). Concrètement, en plus de leur radicalisation, les services de renseignement suivaient les deux hommes pour leur risque de passage à l'acte terroriste. 

OQTF et interdiction de retour de deux ans

Considéré comme «dangereux et susceptible d'être armé», le premier homme, Abdelkader B., a été interpellé alors qu'il détenait de faux documents d'identité. Placé en garde à vue, il avait ensuite été transféré au centre de rétention administrative (CRA) du Mesnil-Amelot (Seine-et-Marne), avant d'être renvoyé au Maghreb.

Le second individu, Toumani B., est connu des services pour «menaces de mort envers des personnels d'institutions sociales et pour avoir fait des références à des vidéos de décapitations visionnées sur des sites Internet prosélytes». Il est «fiché S pour sa relation avec la mouvance islamiste radicale». Il a été renvoyé dans un pays d'Afrique subsaharienne. 

Toumami B. faisait l'objet d'une Obligation de quitter le territoire français (OQTF), notifiée le 18 août 2023, assortie d'une interdiction de retour de deux ans. Il avait été placé au CRA d'Hendaye le 19 octobre dernier. 

Ces expulsions illustrent la volonté de Gérald Darmanin d'accélérer les renvois des étrangers délinquants et radicalisés. Lundi, dans un post sur X, le ministre de l'Intérieur a par ailleurs annoncé que six autres délinquants radicalisés avaient été renvoyés dimanche dans leur pays d'origine. 

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