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Israël-Hamas : retrouvez en intégralité la conférence de presse d'Emmanuel Macron et Benjamin Netanyahou

Emmanuel Macron et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou se sont rencontrés ce mardi à Jérusalem. Lors d'une conférence de presse commune à la suite d'un long entretien, les deux dirigeants ont insisté sur leur volonté de lutter contre «les factions qui menacent Israël».

Une rencontre attendue. Après un entretien avec le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, à Jérusalem, le président français a présenté les «condoléances» d'un «pays ami, éploré devant l'acte terroriste le plus terrible de votre Histoire et saisi par votre chagrin et votre douleur». Voici ce qu’il faut retenir des déclarations des deux chefs d’État.

Israël souhaite la destruction totale du Hamas

Bien que ce point là ait été de nombreuses fois rappelé par le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou a de nouveau déclaré que la priorité d’Israël était de : «détruire le Hamas à Gaza». «Nous démantèlerons sa machine de guerre, sa structure politique», a-t-il poursuivi.

«Le Hamas c’est vraiment la guerre de la civilisation contre la barbarie, les Français ont connu également les horreurs du terrorisme à Nice et Paris notamment. Vous refusez cette menace terroriste et Israël refuse d’avoir l'équivalent de l’État islamique dans ses propres frontières», a-t-il tonné.

«Au bout de tout cela, le peuple israélien reconstruira sa communauté et le peuple de Gaza sera libéré du Hamas mais il y a une condition pour cela : c’est qu’il faut que le Hamas soit détruit», a déclaré Benjamin Netanyahou.

Le Hamas responsable des morts civils à GAZA, selon ISRAËL

Critiqué à l’international pour les bombardements faits sur Gaza et les victimes civiles qui en découlent, Benjamin Netanyahou a souhaité être clair : «Nous ferons tous les efforts pour libérer nos otages et pour éviter qu’il y ait des victimes civiles palestiniennes. Il faut bien savoir qu’il y a un double crime de guerre de la part du Hamas. Ce n’est pas simplement l’assassinat de nos civils mais ils se cachent également derrière leurs propres civils.»

Face à ce constat, le Premier ministre israélien a réitéré sa demande aux «Gazaouites de quitter la zone et d’aller vers le sud où de l’aide humanitaire les attend», déplorant cependant le comportement de l’organisation terroriste du Hamas, «qui met des points de contrôle ou des gardes armés qui empêchent les Palestiniens de quitter la zone de guerre, donc c’est le Hamas qui est responsable des victimes civiles».

L’amitié Franco-israélienne renforcée

Cette conférence de presse bilatérale entre les deux chefs d’État a également permis de réaffirmer l’amitié et l’alliance qui unissent les deux nations. «Je remercie Emmanuel Macron d’être venu en Israël pour se tenir à nos côtés, nous nous appuyons sur votre soutien dans la bataille à venir et nous continuerons jusqu’à la victoire», a déclaré le Premier ministre israélien.

Un soutien fort et durable qu’Emmanuel Macron a confirmé en déclarant : «Je suis là pour exprimer mon soutien, ma solidarité, notre soutien aujourd’hui et demain dans tous les aspects de cette guerre contre le terrorisme».

Le président de la République a tenu à rappeler qu’Israël avait été au côté de la France lorsqu'elle avait été endeuillée par le terrorisme il y a 8 ans. «Le 11 janvier 2015 vous étiez avec nous, lorsque nous marchions dans les rues de Paris et que nous pleurions nos morts, vous nous disiez la solidarité des Israéliens, je vous apporte aujourd’hui l’émotion et la solidarité des Français.» 

La libération des otages une priorité commune

Au-delà de cette amitié historique, Emmanuel Macron a rappelé le ton grave que : «Nos deux pays sont liés par le même deuil. 30 ressortissants Français ont été assassinés par le Hamas et c’est pour mon pays l’attaque terroriste la plus meurtrière depuis 2016. C’est une page noire de notre propre Histoire.»

Les deux chefs d’État ont également une volonté commune, celle d’obtenir la libération de l’ensemble des otages. «Nous partageons aussi avec Israël une terrible épreuve, celle des otages. Plus de 200 Israéliens sont retenus et 9 Français le sont. C’est plus que nous n’en avions dans le monde entier jusqu’à présent et nous savons combien est insupportable pour un pays d’imaginer la captivité de certains de ces enfants», a déclaré le président de la République.

«Nous ne négligerons rien pour la sécurité de nos compatriotes à vos côtés. Nous nous employons avec Israël et d’autres partenaires à obtenir la libération de tous les otages détenus à Gaza. Ils doivent tous être libérés. C’est pour la France une priorité», a-t-il poursuivi.

«La lutte doit être sans merci mais pas sans règles»

Emmanuel Macron a souhaité «rappeler devant tous le droit légitime d’Israël de se défendre face à ceux qui œuvrent à sa destruction.» Cependant, le chef d’Etat a redit que «la lutte doit être sans merci mais pas sans règles car nous sommes des démocraties qui luttons contre des terroristes.» 

«La priorité, votre priorité mais aussi celle de toutes les démocraties et de la France est avec vous de vaincre ces groupes terroristes (…). C’est pourquoi la France est prête à ce que la coalition internationale contre Daesh dans le cadre de laquelle nous sommes engagés pour notre opération en Irak et en Syrie, puisse lutter aussi contre le Hamas. Je propose à nos partenaires internationaux que nous puissions bâtir une coalition régionale et internationale pour lutter contre les groupes terroristes qui nous menacent tous.»

LA FRANCE PLAIDE POUR UNE SOLUTION à DEUX ETATS

Si Emmanuel Macron a réaffirmé sa volonté de voir la France s’inscrire dans le processus des coalitions face aux groupes terroristes. Il a également estimé que la paix durable pour Israël et pour la région passait par l’acceptation du «droit légitime des Palestiniens à disposer d’un territoire et d’un État en paix et en sécurité aux côtés d’Israël».

Le président de la République a rappelé que le «Hamas est un groupe terroriste, c’est pourquoi il ne porte pas la cause palestinienne. Il doit être combattu avec force et la cause palestinienne doit être entendue avec raison.» Cependant, pour faire revenir la stabilité, il faut que la réponse d’Israël soit militaire envers les terroristes et politiques envers les Palestiniens.

Cette visite d’Emmanuel Macron en Israël intervient au 18e jour de la guerre entre l’Etat Hébreu et le Hamas, déclenchée par l'attaque du mouvement palestinien sur le sol israélien le 7 octobre dernier.

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