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Qu'est-ce que la Coalition mondiale pour l'alimentation scolaire, dont la première réunion a lieu ce mercredi à Paris ?

L'objectif de la Coalition mondiale pour l'alimentation scolaire est d'offrir à chaque enfant dans le monde un accès aux repas scolaires. [Adobe stock/vectorfusionart]

Ces 18 et 19 octobre, Emmanuel Macron réunit pour la première fois la Coalition mondiale pour l'alimentation scolaire. Cette initiative a pour but de lutter contre l'insécurité alimentaire grâce aux repas fournis dans les écoles.

Parmi les 349 millions de personnes en situation de risque élevé d'insécurité alimentaire dans le monde, 153 millions sont des enfants ou des jeunes. Considérant le rôle de l'alimentation scolaire comme central face à cette urgence, le Programme alimentaire mondial (PAM) a lancé en 2021 la Coalition mondiale pour l'alimentation scolaire, dont la première réunion est prévue ces 18 et 19 octobre, à Paris.

Créée avec le soutien de la France et de la Finlande, cette initiative a pour objectif d'offrir à chaque enfant dans le monde un accès aux repas scolaires nécessaires pour bien apprendre et bien grandir à horizon 2030. Elle regroupe 90 états membres, l'Union européenne, l'Union africaine et une centaine d'institutions scientifiques, fondations, ONG, municipalités ou agences des Nations unies.

Selon le ministère des Affaires étrangères, la conférence des 18 et 19 octobre «est l'occasion de donner la parole aux acteurs de terrain qui mettent quotidiennement en oeuvre l'alimentation scolaire, au premier rang desquels les communes».

Il s'agit de mettre en valeur le fait que la restauration scolaire favorise les apprentissages et renforce l'accès à l'éducation pour tous, en contribuant à la santé des enfants. Une réalité récemment mise en lumière par la pandémie de Covid-19, qui a provoqué la fermeture d'écoles partout dans le monde.

Aujourd'hui, 418 millions d'enfants bénéficient de repas scolaires à l'échelle mondiale, soit 30 millions de plus qu'avant la crise sanitaire. Le quai d'Orsay rappelle en outre que «la part du financement public de l’alimentation scolaire dans les pays à faible revenu a augmenté, passant d’environ 30 % en 2020 à 45 % en 2022».

Plus de 28 millions d'euros investis

La vigilance reste toutefois de mise puisqu'actuellement, l'insécurité alimentaire s'aggrave dans le monde sous l'effet de la guerre en Ukraine et de l'inflation, qui croît dans de nombreux pays.

En 2022, la France a investi plus de 28 millions d'euros pour soutenir l'accès à l'alimentation scolaire à l'international, au travers de projets mis en oeuvre par le PAM. «Elle a par exemple soutenu à hauteur de 13 millions d’euros les cantines scolaires afghanes après la prise de Kaboul par les Talibans, et mené des actions en Algérie, Ethiopie, en Haïti, au Liban, en République du Congo et au Venezuela».

Au niveau national, l'Etat perçoit aussi les repas scolaires comme l'un des moyens pour atteindre les objectifs de développement durable, en favorisant des systèmes alimentaires résilients, reposant notamment sur les circuits courts.

L'Hexagone a notamment pour objectif de servir 50% de produits durables dans les écoles, dont 20% issus de l'agriculture biologique. L’obligation d’un menu végétarien à la cantine chaque semaine a également été instaurée et la France «expérimente actuellement la mise à disposition d’une option végétarienne quotidienne quand cela est possible».

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