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Etats-Unis : après l’échec du premier vote pour élire un nouveau speaker, que va-t-il se passer ?

Une vingtaine de députés Républicains n'ont pas voté pour Jim Jordan, le candidat de leur camp Une vingtaine de députés Républicains n'ont pas voté pour Jim Jordan, le candidat de leur camp. [REUTERS/Jonathan Ernst]

Le premier vote pour élire le nouveau président de la Chambre des Représentants des États-Unis a eu lieu ce mardi, et s’est soldé par un échec. Jim Jordan, candidat des Républicains, a échoué à réunir une majorité suffisante pour être élu speaker.

Son échec était couru d’avance, mais Jim Jordan va devoir s’accrocher. Ce mardi était organisé le premier vote en session plénière à la Chambre des Représentants des États-Unis, afin d’élire son nouveau président. Le candidat des Républicains, majoritaire à la Chambre, a sans surprise échoué à réunir la majorité absolue des députés. 

Jim Jordan, élu de l’Ohio, a été victime de défections au sein de son propre camp, ce qu’il ne peut se permettre compte tenu de la très courte majorité des Républicains à la Chambre des Représentants (221 sièges contre 212 chez les Démocrates). Le candidat républicain a ainsi obtenu 200 voix ce mardi, contre 212 pour Hakeem Jeffries, le leader des Démocrates à la Chambre. Les candidats doivent obtenir 217 voix pour être élus au poste de speaker. 

Cela signifie que 20 députés Républicains n’ont pas voté pour le candidat de leur propre camp. Ils lui ont préféré Steve Scalise, qui s’est pourtant retiré de la course la semaine dernière, ou encore Kevin McCarthy, l’ancien speaker destitué par la Chambre il y a quinze jours. Ce sont ces élus que Jim Jordan va désormais devoir convaincre pour espérer accéder au perchoir. 

Sur X, il a appelé ses homologues à prendre leur responsabilité et à s'unir. «Nous devons cesser de nous attaquer les uns les autres et nous rassembler. Il y a trop de choses en jeu. Revenons à la crise à la frontière sud, à l'inflation et à l'aide pour Israël», a-t-il déclaré. 

Le temps est compté pour le Congrès

Désormais, des votes seront organisés régulièrement jusqu’à ce qu’un candidat obtienne les 217 voix nécessaires. Un nouveau vote doit notamment être organisé ce mercredi. En janvier dernier, pour l’élection de l’ancien speaker, 15 tours avaient été nécessaires pour réunir la majorité absolue des députés. 

L’exécutif américain espère que l’élection du nouveau speaker se fera rapidement, car le Congrès se trouve privé de la majorité de ses pouvoirs, notamment du vote des lois, depuis la destitution de Kevin McCarthy. Les États-Unis ne peuvent ainsi pas voter d’enveloppe d’aide pour Israël, dont ils sont un allié historique, ni pour l’Ukraine, toujours en guerre contre la Russie et qui compte en grande partie sur l’aide financière et militaire américaine. 

C’est notamment sur la question ukrainienne que la Chambre des Représentants s’est déchirée, certains élus proches de Donald Trump, dont fait partie Jim Jordan, étant opposés à l’envoi d’une nouvelle enveloppe à Kiev, préférant consacrer cet argent à la sécurité des frontières américaines. Les Démocrates et une partie plus modérée du «Grand Old Party» ne veulent en revanche faire aucune concession sur l’aide militaire pour l’Ukraine

Par ailleurs, le Congrès n’a que jusqu’au 17 novembre pour voter le budget de l’État fédéral pour l’année à suivre, sous peine de quoi l’administration américaine sera paralysée, et des milliers de fonctionnaires mis au chômage technique. 

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