Lors de ses attaques contre Israël dans la nuit du samedi 7 au dimanche 8 octobre, le Hamas a déployé des moyens colossaux. Comment ce mouvement islamiste palestinien est-il financé ?
L’Iran, la Turquie et le Qatar comme principaux soutiens. Samedi, le Hamas a lancé une offensive sans précédent contre Israël. Des attaques réalisées grâce à des moyens impressionants que le mouvement terroriste est parvenu à se procurer grâce à différents financements.
En août dernier, le think tank américain Council for Foreign Relations (CFR) avait publié une étude sur le Hamas qui explique notamment comment ce dernier est financé.
En 2018, l'Égypte a rouvert sa frontière de Salah al-Din et donc autorisé la circulation de certains biens commerciaux à Gaza. En 2021, cette réouverte avait permis au Hamas de collecter plus de 12 millions de dollars par mois grâce aux taxes sur les marchandises égyptiennes importées, selon CFR.
L'Iran comme principal soutien financier ET MILITAIRE
Par ailleurs, l’Iran verserait actuellement environ 100 millions de dollars par an au Hamas ainsi qu'à d'autres groupes palestiniens désignés comme organisations terroristes par les États-Unis, rapporte Capital. Dans une interview pour la NBC News ce dimanche 8 octobre, le secrétaire d'État Antony Blinken a révélé que les services de renseignements américains détennaient plusieurs preuves tangibles du soutien financier de l’Iran au profit du Hamas. Selon eux, le groupe palestinien serait «financé, équipé et armé» par Téhéran.
De son côté, l’Iran a nié tout soutien financier et accusé les États-Unis de mener une campagne de propagande afin de nuire aux relations entre Iraniens et Palestiniens.
La Turquie serait également impliquée dans le financement de l'organisation terroriste. Bien que Recep Tayyip Erdogan, le président turc, a déjà affirmé ne soutenir que politiquement le mouvement, les États-Unis ont accusé le gouvernement turc de financer le Hamas par le biais de fonds alloués à l’Agence de coopération de coordination, l’équivalent de l’Agence française de développement en Turquie.
Enfin, depuis 2018, le Qatar est aussi régulièrement pointé du doigt pour son aide financière. Ce lundi, Eric Ciotti, patron de LR, a d'ailleurs demandé à Emmanuel Macron de «prendre toutes les dispositions au niveau national pour priver les puissances étrangères qui participent au financement des terroristes de tous les avantages dont ils peuvent disposer en France, au premier rang desquelles figure le Qatar».