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Nagorny Karabakh : plus de 100.000 personnes ont quitté le territoire

Une mission de l'ONU est attendue sur place pour évaluer les besoins humanitaires. ALAIN JOCARD / AFP]

Avec plus de 100.000 réfugiés arrivés en Arménie, ayant fui par crainte de représailles de l'Azerbaïdjan, la république séparatiste du Nagorny Karabakh est, ce samedi, presque entièrement désertée par de ses habitants.

Selon Nazeli Baghdassarian, la porte-parole du Premier ministre arménien Nikol Pachinian, 100.417 personnes sont désormais entrées en Arménie, ce qui représente 80% de la population. D'après les chiffres officiels, 120.000 Arméniens peuplaient cette république séparatiste autoproclamée avant l'offensive azerbaïdjanaise.

«Il reste tout au plus quelques centaines de fonctionnaires, d'urgentistes, de bénévoles et de personnes ayant des besoins spéciaux, qui se préparent également à partir», a indiqué sur X (ex-twitter) l'ancien médiateur des droits du Nagorny Karabakh, Artak Beglarian, précisant que ces informations ne sont «pas officielles».

L’envoi d’une mission de l’ONU ce week-end

Dans le même temps, alors que l’ONU n’avait pas eu accès à cette région depuis environ trente ans, l’organisme a annoncé l’envoi d’une mission ce week-end afin d’évaluer les besoins humanitaires. 


Au total, près de 600 morts sont à déplorer dans le sillage de l'offensive militaire de Bakou. Les combats eux-mêmes ont tué environ 200 soldats dans chaque camp.

En Arménie, la colère monte

 

Dans une Arménie débordée par les exilés, la colère gronde désormais. Le flux ininterrompu et chaotique a aussi ravivé les accusations d'un «nettoyage ethnique», Erevan ayant lancé un nouvel appel à la Cour internationale de justice (CIJ), réclamant des mesures urgentes pour protéger les habitants de l'enclave.


Ce samedi, les opposants du Premier ministre Nikol Pachinian, accusé de passivité face à la victoire éclair de Bakou, ont prévu d'organiser un rassemblement.


Erevan rejette la faute sur la Russie, une alliée traditionnelle censée garantir depuis 2020 le plein respect du cessez-le-feu et qui n'est pas intervenue. Moscou doit maintenant discuter avec l'Azerbaïdjan de l'avenir de sa mission de maintien de la paix, devenue obsolète.

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