Les forces de l’ordre suédoises ont autorisé un rassemblement pendant lequel trois personnes vont brûler une Bible et une Torah en face de l’ambassade d’Israël de Stockholm.
Une décision qui ne va pas dans le sens de l’apaisement. La police suédoise a autorisé ce vendredi 14 juillet un évènement au cours duquel trois personnes prévoient de brûler plusieurs textes sacrés. Un exemplaire de la Bible et un exemplaire de la Torah devraient être brûlés devant l'ambassade d'Israël située à Stockholm, ce samedi entre 13h et 14h locales.
Cette autorisation a été immédiatement condamnée par Israël.
Pour l’organisateur de l’évènement, il s’agit d’une réponse à un autodafé du Coran en juin dernier, devant la mosquée de Stockholm. Un Irakien réfugié en Suède avait brûlé plusieurs pages d'un exemplaire du Coran pendant la journée de l’Aïd al-Adha. Cet évènement avait choqué le monde musulman, et l’ONU a adopté ce mercredi une résolution condamnant les autodafés du Coran et autres actes de haine religieuse.
Les autorités suédoises se défendent
La police suédoise a tenu à expliquer qu’il ne s’agit pas d’une autorisation pour brûler des textes religieux, mais bien d'un rassemblement public afin d'exprimer «une opinion», au regard du droit constitutionnel de la liberté de réunion.
«La distinction est importante», a précisé Carina Skagerlind, porte-parole de la police de Stockholm.
Cependant, le rassemblement a été massivement condamné de la part d’Israël et d'organisations juives. «J’ai condamné l’incendie du Coran, sacré pour les musulmans du monde entier, et j’ai aujourd’hui le cœur brisé à l’idée que le même sort attende la Bible juive, le livre éternel du peuple juif», a déclaré Isaac Herzog, président israélien.
Pour de nombreux pays occidentaux, le droit au blasphème reste important même s'ils condamnent tous de tels actes.