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Taxis volants durant les JO 2024 : trajets, tarifs… Tout ce qu’il faut savoir

Les vols tests permettront d’évaluer l’impact environnemental des eVTOL. [Benoit Tessier/REUTERS]

En marge du salon du Bourget, un accord entre le groupe ADP et les constructeurs AutoFlight et Volocopter a confirmé l'expérimentation future de taxis volants en Ile-de-France. Les vols tests se dérouleront pendant les Jeux olympiques et paralympiques de Paris en 2024.

Du film futuriste à la réalité. Des engins électriques volants sillonneront le ciel parisien et ses alentours dès juillet 2024. Appelés eVTOL pour «Electric Vertical Take-Off and Landing», ces appareils, à cheval entre l’hélicoptère et le drone, sont conçus pour décoller et atterrir verticalement.

Grâce à un partenariat signé cette semaine entre le Groupe ADP - anciennement Aéroports de Paris - et deux constructeurs de ces aéronefs électriques, les premiers vols tests auront lieu pendant les JOP d’été de 2024. Les eVTOL du fabricant AutoFlight opèreront des vols sans passagers tandis que Volocopter, le second constructeur fera décoller ses taxis volants avec du monde à bord.

Ces derniers, baptisés Volocity ne pourront néanmoins embarquer qu’un pilote et qu’une personne. Car «la technologie des batteries ne progresse pas assez vite pour permettre le transport de quatre, cinq, six ou sept personnes», a expliqué Dirk Hoke, patron de Volocopter.

Plusieurs itinéraires proposés

Possible alternative aux embouteillages et au RER parisien, les appareils proposeront différents trajets sur 35 kilomètres maximum et avec une vitesse maximale de 110 km/h.

Un premier itinéraire reliera l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle à celui de Paris-Le Bourget. Une liaison sera également assurée entre l’héliport d’Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine) à l’aérodrome de Saint-Cyr l’École, près de Versailles (Yvelines). Enfin, une barge flottante qui sera aménagée quai d’Austerlitz fera également la liaison avec l’héliport d’Issy-les-Moulineaux. Ce trajet offrira aux passagers «un survol du périphérique et une vue formidable sur la capitale», a promis Edward Arkwright, directeur exécutif d’ADP.

En outre, les vols tests permettront d’évaluer l’impact environnemental, l’acceptabilité sociale et de tester l’intégration des eVTOL dans le trafic aérien.

Des règlementations en attente

Alors que plusieurs Volocity volent de manière expérimentale depuis novembre 2022 autour de l’aérodrome de Pontoise (Val d’Oise), l’entreprise Volocopter attend toujours l’agrément de la Direction générale de l’aviation civile (DGAC). Une certification de l’Agence de l’Union européenne pour la sécurité aérienne (EASA) est aussi nécessaire pour assurer le transport de passagers.

S’ils sont bien validés, la commercialisation des taxi volants pourrait alors voir le jour entre 2026 et 2029.

Un service accessible

S’il n’a pas encore été fixé, le prix de ces voyages futuristes pourrait avoisiner les 110 euros par personne selon le Parisien. «Nous ne voulons pas être réservés aux plus riches. Notre service sera, à terme, accessible à tout le monde», a tenter de rassurer Volocopter dans les colonnes du quotidien.

Lorsque l’eVTOL aura la capacité d’accueillir plus d’un passager, le prix pourra alors baisser autour d’une soixantaine d’euros. «Nous serons dans la gamme de prix d'un taxi onéreux avec beaucoup d'avantages : nous serons plus confortables et plus rapides», a par ailleurs affirmé Dirk Hoke.

A l’instar de Volocopter, plusieurs entreprises ont présenté leurs prototypes de taxis volants au Salon du Bourget. Bien que concurrents, tous défendent la sécurité des aéronefs. Avec près de dix hélices, les eVTOL peuvent continuer à voler en cas de défaillance d’un ou des moteurs.

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