L’ancien président Donald Trump a fait son grand retour sur la chaîne américaine CNN mercredi soir, pour un «town hall» au cours duquel il a répondu à diverses questions. Il s’est notamment exprimé sur sa condamnation pour agression sexuelle, et a qualifié son accusatrice de «tarée».
Après plusieurs années d’absence sur la chaîne américaine, avec qui il était en conflit, Donald Trump a fait son retour mercredi soir du CNN pour son «town hall», une tradition politique américaine durant laquelle un élu répond aux questions de ses électeurs en direct à la télévision. Cette interview a eu lieu dans le New Hampshire, l'un des premiers Etats à organiser les primaires chez les Républicains. Un terrain de choix pour le lancement de sa campagne pour la Maison blanche.
Il s’agissait de la première prise de parole publique Donald Trump depuis qu'un tribunal civil de New York l’a reconnu coupable d’agression sexuelle envers l'ancienne chroniqueuse de presse E. Jean Carroll, commise en 1996. Il a une nouvelle fois déclaré que toute cette affaire n’était qu’une «fake news». «C’est une tarée», a-t-il lancé à propos de son accusatrice, suscitant des rires dans le public.
E. Jean Carroll avait accusé Donald Trump de l’avoir violée dans une cabine d’essayage. Si le jury new-yorkais a reconnu Trump coupable d’agression sexuelle, il n’a pas reconnu le viol de la victime. Lors du town hall, l’ancien président républicain a une nouvelle fois nié connaître cette femme.
«Quel genre de femme rencontre quelqu'un et quelques minutes plus tard, vous vous retrouvez à faire des galipettes dans une cabine d'essayage ?», a-t-il questionné, se moquant du récit qu’E. Jean Carroll avait fait de leur rencontre.
Si ce procès au civil ne débouche sur aucune sanction pénale contre Donald Trump, ce dernier doit tout de même verser la somme de cinq millions de dollars de dommages et intérêts à la victime. Il a d'ores et déjà fait savoir qu'il allait faire appel du jugement.
Lors de cette longue interview sur CNN, l’ancien président américain, candidat pour l’élection de 2024, a une nouvelle fois affirmé que le dernier scrutin présidentiel, qui a consacré Joe Biden, avait été truqué. Il a également appelé ses collègues républicains à continuer de maintenir la pression contre le gouvernement en refusant d’augmenter le plafond de la dette. Il s’est en outre montré très critique vis-à-vis de l’administration Biden en raison de la fin des politiques d’immigration mises en place pendant la pandémie de Covid-19.