Alors qu'un haut responsable ukrainien a accusé Vladimir Poutine d'avoir fait appel à un sosie lors d'un déplacement dans la région de Kherson, le porte-parole de la présidence russe a qualifié ces déclarations «d'étranges».
Vladimir Poutine, dont l'état de santé est au cœur de nombreuses rumeurs, a-t-il fait appel à un sosie pour un déplacement dans les territoires occupés ukrainiens ? C'est ce qu'a affirmé le secrétaire du Conseil national de la sécurité ukrainienne Oleksiy Danilov, mercredi 19 avril, après la visite du président russe à Kherson.
«Il n'y avait pas de Poutine là-bas», a déclaré Oleksiï Danilov à la télévision, avant d'ajouter : «C'est un sosie, c'est bien connu». De quoi agacer le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, qui a vite répondu au haut dirigeant ukrainien.
«Je ne peux que dire que ces déclarations sont pour le moins étranges», a-t-il dit à la presse, alors que selon le Kremlin, Vladimir Poutine s'est rendu il y a quelques jours dans les zones occupées par l'armée russe dans les régions de Kherson et Lougansk. Il serait toutefois resté dans des quartiers généraux militaires, sans s'approcher du front, ni aller à la rencontre de soldats ou de civils.
Des déclarations «étranges» pour le Kremlin
Ce deuxième déplacement dans la zone de conflit, après celui à Marioupol en mars, aura donc fait ressurgir les rumeurs sur l'utilisation de sosies par Vladimir Poutine et, de fait, sur son état de santé. En juillet dernier, à l'occasion d'un déplacement du président russe en Iran, plusieurs sources ukrainiennes avaient émis des doutes sur son apparence physique.
«C’est juste mon avis, une simple supposition. S’il vous plaît, regardez le moment où Poutine sort de l’avion, est-ce que c’est vraiment lui ?», avait ainsi interrogé le général Kyrylo O. Budanov au micro de la chaîne ukrainienne 1+1.
Nourrie par les rares apparitions publiques de Vladimir Poutine depuis le début de la pandémie de Covid-19, cette thèse a même trouvé du crédit auprès de la présidence ukrainienne. «Je n'arrive pas à déterminer s'il est vraiment vivant, si c'est lui qui prend les décisions ou quelqu'un d'autre», avait lâché Volodymyr Zelensky au forum économique de Davos.
En février 2020, Vladimir Poutine avait affirmé qu'il s'était opposé à l'utilisation de sosies lorsque la Russie était confrontée à des attentats dans les années 2000. Soit le point de départ de toutes ces rumeurs à son sujet.