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Taïwan détecte 11 navires de guerre chinois, Pékin annonce simuler un «bouclage» de l’île

L’armée chinoise a publié un communiqué dans lequel elle affirme tenter de simuler un «blocage» de Taïwan avec ces essais militaires. [Military News Agency/Handout/Reuters]

Onze navires de guerre et plus d’une cinquantaine d’avions chinois ont été détectés autour de Taïwan a annoncé le ministère de la Défense de l’île ce lundi 10 avril. Pékin a révélé appliquer un «blocus aérien» du territoire.

Alors que la Chine effectue des manœuvres militaires depuis samedi 8 avril et s’apprête à organiser des exercices à tirs réels, le ministère de la Défense de Taïwan a annoncé avoir détecté onze navires de guerre et 59 avions chinois ce lundi 10 avril autour de l’île.

Chiu Kuo-cheng, ministre de la Défense taïwanais, a précisé que des avions de combat et des bombardiers figurent parmi les appareils détectés.

De son côté, Pékin a confirmé ces opérations et a annoncé avoir mobilisé le porte-avions Shandong, le deuxième de l’armée chinoise. Des avions de chasse «transportant des munitions réelles» ont également été mobilisés afin de mener des «frappes simulées» près de Taïwan.

«Plusieurs groupes de chasseurs H-6K transportant des munitions réelles ont effectué plusieurs vagues de frappes simulées sur des cibles importantes de l’île de Taïwan» a confirmé la télévision d’Etat en Chine CCTV.

La Chine inquiète du rapprochement entre Taïwan et les Etats-Unis

L’armée chinoise a publié un communiqué dans lequel elle affirme tenter de simuler un «blocage» de Taïwan avec ces essais militaires. Les dizaines d’avions déployés ont pour but d’appliquer un «blocus aérien» comme l’a affirmé CCTV.

Ces opérations militaires chinoises visent à protester contre la rencontre de la présidente taïwanaise Tsai Ing-wen avec le président de la Chambre américaine des représentants, Kevin McCarthy, qui s’est tenue le mercredi 5 avril.

Tsai Ing-wen a rapidement dénoncé l’«expansionnisme autoritaire» de la Chine et a confirmé que Taïwan «continuerait à travailler avec les Etats-Unis et d'autres pays […] pour défendre les valeurs de liberté et de démocratie».

Après avoir appelé Pékin à la «retenue», les Etats-Unis ont voulu riposter en envoyant le destroyer américain USS Milius dans la mer de Chine méridionale afin de mener une «opération de liberté de navigation».

Cette opération a immédiatement été qualifiée d’«intrusion» par la Chine.

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