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Guerre en Ukraine : ce que l’on sait des frappes russes massives ayant touché tout le pays

Au total, pour le moment neuf personnes seraient décédées suite à ces frappes majeures. [REUTERS / Gleb Garanich]

Des frappes russes massives, les plus importantes depuis des semaines, ont touché au moins dix régions d'Ukraine ce jeudi 9 mars, faisant plusieurs morts. Des structures énergétiques ont également été visées.

Un pays toujours plus meurtri. Les Ukrainiens ont subi plusieurs tirs de missiles russes ce jeudi 9 mars, les plus importants depuis des semaines, ayant impacté dix régions. Plusieurs personnes en sont décédées et des structures énergétiques ont également été touchées.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dénoncé les «misérables tactiques» russes après ces bombardements qui ont touché le pays, dont la capitale Kiev. La défense antiaérienne ukrainienne a abattu 34 des 81 missiles ayant été lancés par Moscou, a-t-il ajouté.

Depuis le mois d'octobre, après plusieurs revers militaires, la Russie bombarde régulièrement à l'aide de missiles ou de drones des installations énergétiques-clés d'Ukraine plongeant des millions de personnes dans le noir et le froid. 

un bilan encore incertain

Selon un premier bilan encore provisoire, neuf personnes seraient décédées suite à ces frappes majeures. D'après le chef de l'administration présidentielle Andriï Iermak sur Telegram, trois personnes ont été tuées dans un bombardement russe sur la ville de Kherson (sud).

«Les terroristes russes ont à nouveau bombardé Kherson ce matin, touchant notamment un arrêt de transports en commun», a-t-il indiqué.

Dans la région de Lviv (ouest), un tir de «missile» sur un quartier résidentiel a tué au moins cinq personnes, a annoncé le gouverneur régional.

Le gouverneur de la région de Dnipro (centre-est) a lui indiqué qu'un homme de 34 ans avait été tué, et qu'une femme de 28 ans et un jeune homme de 19 ans avaient été blessés.

Le maire de Kharkiv, grande cité de l'est de l'Ukraine, Igor Terekhov, a lui annoncé que toute la ville était privée d'électricité, d'eau et de chauffage.

Un risque d’accident nucléaire

En effet, la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia (sud), la plus grande d'Europe et qui est occupée par l'armée russe, a été coupée du réseau électrique ukrainien après une frappe russe, a affirmé jeudi l'opérateur ukrainien, qui a mis en garde contre un risque d'accident. Un avis que partage le chef de l’AIEA (Agence internationale de l’énergie atomique), indiquant que l’«on joue avec le feu».  

«Actuellement, la centrale (...) est passée en mode ‘black-out’ pour la sixième fois depuis l'occupation, les réacteurs des unités 5 et 6 ont été mis (à l'arrêt) à froid», a ajouté Energoatom, l’opérateur ukrainien.

Ce dernier a également précisé que 18 générateurs diesel de secours ont du être enclenchés, afin d’assurer l’alimentation minimale de la centrale. «Ils ont assez de carburant pour dix jours. Le compte à rebours a commencé», souligne Energoatom.

«S'il n'est pas possible de renouveler l'alimentation électrique extérieure de la centrale, un accident avec des conséquences radioactives pour le monde entier pourrait avoir lieu», a averti l'opérateur.

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