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Objets volants abattus en Amérique : origine, vitesse... Voici tout ce que l'on sait

Le ballon espion chinois a été abattu par un missile AIM-9X depuis un chasseur F-22 américain. [Randall Hill / Reuters]

Un ballon et trois objets volants. Voilà ce qu’on pouvait observer dans le ciel nord-américain ces dix derniers jours. Ces objets non-identifiés intriguent et inquiètent, en particulier la population américaine. Les autorités sont très vigilantes depuis la multiplication de leurs apparitions dans le ciel. Voici ce que l'on sait.

Le ballon chinois aperçu le 4 février 2023

Ce ballon flottait à 18.000 mètres au-dessus du sol et était équipé d'une nacelle de plus d’une tonne, d’après les informations du Pentagone. Il avait une taille comparable à celle de trois autobus. Le ballon avait «de nombreuses antennes, un ensemble probablement capable de collecter et géolocaliser des communications», d’après un haut responsable américain.

Il possédait également des «panneaux solaires assez larges pour fournir l’énergie nécessaire au fonctionnement de multiples capteurs collectant du renseignement». Il s’est déplacé au-dessus d’une partie des Etats-Unis et a finalement été abattu par un missile AIM-9X depuis un chasseur F-22 américain.

En réponse à leur ballon abattu, la Chine a fait savoir ce lundi 13 février qu’à l’inverse, plusieurs ballons américains avaient déjà été aperçus dans le ciel chinois sans autorisation. «Rien que depuis l’année dernière, des ballons américain ont survolé le territoire de la Chine à plus de dix reprises sans autorisation», a déclaré Wang Wenbin, porte-parole de la diplomatie chinoise.

Une déclaration a laquelle a vivement réagi John Kirby sur la chaîne MSNBC : «Ce n’est pas vrai ! Nous ne faisons pas cela ! Ce n’est absolument pas vrai !»

Les autorités américaines font au plus vite afin de récupérer et analyser les débris du ballon tombés dans l’océan Atlantique.

L’objet volant repéré au-dessus de l’Alaska le 10 février 2023

De la taille d’une Volkswagen Coccinelle d’après les autorités, ce deuxième engin volant ne possédait pas de système de propulsion ni de commandes de direction, selon les informations de la Maison Blanche.

Il volait à une altitude d’à peu près 12.000 mètres et a été abattu par un missile AIM-9X, depuis un chasseur F-22 américain. Ses débris sont tombés dans les eaux gelées près de la frontière canadienne.

L’engin volant détecté au Canada le 11 février 2023

Aussi imposant que le précédent objet volant, celui-ci s’apparentait plutôt à un «appareil cylindrique» d’après Anita Anand, ministre de la Défense. Il a été abattu à la frontière canado-américaine, dans le Yukon, dans le cadre d’une opération conjointe entre Washington et Ottawa, avait annoncé le Premier ministre canadien Justin Trudeau.

A l’instar du second objet volant, il flottait à 12.000 mètres au-dessus du sol. Justin Trudeau a par la suite déclaré que les autorités canadiennes allaient «maintenant récupérer et analyser les débris».

L’appareil volant abattu au-dessus du lac Huron le 12 février 2023

Le dernier objet volant en date était «octogonal avec des cordes qui pendaient» et «sans nacelle apparente», avait expliqué un haut responsable de l’administration. Celui-ci flottait à environ 6.000 mètres d’altitude et a été abattu par un F-16.

Le Pentagone a annoncé que les forces américaines et canadiennes allaient coordonner une opération afin de récupérer ce dernier engin volant.

Des objets à différencier du ballon

Les Etats-Unis n'ont pour l'instant «pas d'indication» que les trois objets volants abattus soient d'origine chinoise ou aient eu des fonctions d'espionnage, a dit mardi 14 février John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale de l'exécutif américain.

Ces «objets» - à distinguer du ballon chinois détruit le 4 février et dont Washington affirme qu'il espionnait son territoire - «pourraient être des ballons avec des fonctions commerciales ou scientifiques inoffensives», a-t-il reconnu.

Pourquoi sont-ils de plus en plus nombreux ?

Les quatre objets, volants à très faible allure d’après le général Glen VanKerck, chef du commandement de la défense aérospatiale pour l’Amérique du Nord, ont été abattus car ils présentaient un danger pour les vols civils, d’après les autorités. Cependant, ils n’étaient pas armés et ne présentaient aucune menace d’attaque.

 «A la lumière du ballon de la République populaire de Chine que nous avons abattu samedi dernier, nous avons examiné de plus près notre espace aérien à ces altitudes, notamment en renforçant notre radar, ce qui peut expliquer, au moins en partie, l’augmentation du nombre d’objets que nous avons détectés au cours de la semaine dernière», a expliqué Melissa Dalton, secrétaire adjointe à la défense.

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