En direct
A suivre

Salvador : tout savoir sur la méga-prison pour gangsters présentée comme «la plus grande d'Amérique»

L’inauguration d’un tel centre pénitentiaire, «la plus grande prison d’Amérique», s’inscrit dans la lignée politique du chef de l’État Salvadorais de «guerre» contre le crime. [Secretaria de Prensa de la Presidencia/REUTERS ]

Nayib Bukele, président du Salvador, a présenté mardi 31 janvier, le nouveau méga-centre pénitentiaire du pays qui devrait accueillir jusqu’à 40.000 gangsters présumés. Il s’agit, selon lui, de la «plus grande prison d’Amérique».

Gigantesque. Alors que le Salvador compte près de 63.000 gangsters emprisonnés, le président Nayib Bukele a présenté, ce mardi 31 janvier, la nouvelle méga-prison qui devrait accueillir jusqu'à 40.000 membres de gangs dans les prochaines semaines, voire mois.

L’inauguration d’un tel centre pénitentiaire, décrit comme «le plus grand d’Amérique», s’inscrit dans la lignée politique du chef de l’État Salvadorais de «guerre» contre le crime.

Contrairement aux anciennes prisons, où les gangsters avaient droit à «des prostituées, des PlayStation, des écrans, des téléphones portables et des ordinateurs», ce nouveau «centre de confinement du terrorisme» est installé dans une zone rurale isolée proche de Tecoluca, à 74 km au sud-est de la capitale San Salvador. Il s’étend sur 166 hectares. 

«Un travail gigantesque réalisé en seulement sept mois, et qui est aussi une pièce fondamentale pour gagner complètement la guerre contre les gangs», s’est félicité Nayib Bukele sur Twitter.

Le vice-ministre de la Justice et de la Sécurité publique, Osiris Luna, a expliqué que les futures détenus seront obligés de travail dans ce nouveau centre pénitentiaire qui sera surveillé jour et nuit par 600 soldats et 250 policiers.

Des prisons surpeuplées

Les arrestations massives de criminels présumés par le gouvernement du Salvador, dans le cadre de sa «guerre» contre les gangs, sont critiquées par des organisations de défense des droits humains. 

Un état d'exception permet aux autorités de détenir des suspects sans ordonnance juridique. Il a été approuvé par le Congrès en réponse à un déferlement de violences qui a fait 87 morts entre le 25 et le 27 mars.

Vendredi, Humans Rights Watch avait dénoncé une «surpopulation extrême» dans la vingtaine de centres de détention du Salvador, qui comptent 30.000 places sans la nouvelle méga-prison.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités