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Prince Harry : toutes les révélations fracassantes de ses interviews à la télévision

Une des très attendues interviews télévisées du prince Harry a été diffusée sur la chaîne britannique ITV ce dimanche 8 janvier. [Oli SCARFF / AFP]

Alors que doivent paraître ses mémoires ce mardi dans lesquelles il fait de nouvelles révélations sur la famille royale, le prince Harry s’est exprimé ce dimanche soir à la télévision anglaise et américaine, faisant de nouvelles confessions fracassantes, notamment sur sa rivalité avec son frère William.

Un véritable feuilleton. Après la série documentaire et juste avant ses mémoires, «Le Suppléant», à paraître ce mardi, le prince Harry poursuivait son entreprise de grand déballage ce dimanche soir à la télévision anglaise et américaine à travers des interviews dans lesquelles il a encore fait de fracassantes révélations notamment sur la rivalité avec le prince William.

Dans son interview diffusée sur ITV, le prince Harry parle de sa longue rivalité avec son frère, comment, petits, ils avaient pour habitude de se battre, comment William l'ignorait à l'école et a même essayé de lui faire raser sa barbe avant son mariage avec Meghan Markle.

Il accuse William d'avoir ensuite cru naïvement la manière dont les tabloïds britanniques dépeignaient Meghan, ce qui a donné lieu à une altercation physique entre les deux frères. Il raconte que William et Kate étaient pourtant fans de la série américaine «Suits», dans laquelle Meghan tenait le rôle principal. Mais son frère et sa belle-soeur ne s'attendaient pas, selon lui, à ce qu'il ait une relation avec une actrice américaine métisse et divorcée.

Beaucoup de stéréotypes mais pas de racisme

«Il y a eu beaucoup de stéréotypes» à son sujet qui ont «créé un obstacle» pour l'accueillir totalement dans la famille. William n'a cependant «jamais tenté de (le) dissuader d'épouser Meghan, mais il a exprimé des inquiétudes», précise Harry.

Le duc de Sussex dément cependant avoir accusé la famille royale de racisme lorsqu'un de ses membres s'était interrogé sur la couleur de peau de son enfant à naître. Il parle plutôt de «préjugés inconscients» auxquels il faut s'attaquer.

Un récent incident, au cours duquel une amie proche de la défunte reine Elizabeth II, Susan Hussey, a demandé à plusieurs reprises à une militante britannique noire, Ngozi Fulani, d'où elle était «réellement originaire» en est un exemple, affirme-t-il.

Harry assure croire «à 100%» qu'il peut se réconcilier avec sa famille ce qui pourrait avoir un «effet domino dans le monde entier». «Je ne crois pas que rester silencieux va améliorer les choses», ajoute-t-il, précisant espérer une «conversation», même s'il «ne pense pas que son père ou son frère liront le livre».

En guerre contre les tabloïds

Il confie avoir écrit ses mémoires après avoir subi «38 ans ... de déformations et manipulations intentionnelles», afin de rétablir «des faits historiques». Mais rien «n'a été fait avec l'intention de blesser ou de faire du tort» à son père Charles III, son frère William ou sa famille, assure-t-il.

Il avait besoin de s'exprimer car «certains membres ont décidé de s'allier avec le diable (les tabloïds à qui ils livraient des informations, ndlr) pour réhabiliter leur image», à ses dépens et à ceux de sa famille. Harry s'en prend notamment aussi à l'épouse de son père, Camilla, désormais reine-consort, affirmant que certains détails de conversations privées publiées dans les médias «ne pouvaient avoir fuité que» par elle.

Sera-t-il convié au couronnement de son père ? «Beaucoup de choses peuvent se passer d'ici là» mais «la balle est dans leur camp», dit-il. Harry est maintenant «dans un bon état d'esprit» pour avoir une conversation délicate avec sa famille. Regrette-t-il d’être parti aux Etats-Unis ? «Cela a été dur, je ne vais pas mentir», a-t-il dit à propos des dernières années, mais «la réalité est que je n'ai jamais été aussi heureux».

S’il espère une réconciliation le contenu de ses mémoires devraient pourtant tout faire sauf apaiser les tensions… A en croire les extraits du livre qui ont fuité dans la presse depuis la mise en vente par erreur de son livre jeudi en Espagne, le prince n'y épargne presque personne, en particulier son frère William, déjà égratigné dans la série documentaire «Harry & Meghan» mise en ligne sur Netflix en décembre.

La mort de sa mère le hante

Le prince Harry évoque par ailleurs la mort de sa mère la princesse Diana. Il dit avoir lu le dossier secret du gouvernement, expurgé notamment par son secrétaire privé des photos de l'accident de voiture. Il explique avoir emprunté, à l'âge adulte, le tunnel du Pont de l'Alma, à Paris, où Diana a trouvé la mort. «Il y a beaucoup de choses qui restent inexpliquées», estime-t-il. «Mais on m'a déjà demandé si je voulais ouvrir (...) une autre enquête. Je n'en vois pas vraiment l'utilité à ce stade».

Il évoque aussi le jour des funérailles. Quand, âgé de 12 ans, devant les yeux du monde entier, il a marché derrière son cercueil. «Le cliquetis des brides (...) les sabots frappant le béton et parfois... le gravier sous le pied et les cris de la foule», se souvient-il. «Mais sinon, le silence complet est quelque chose qui restera à jamais (gravé) dans ma mémoire». Il avoue n'avoir «pleuré qu'une seule fois, à son enterrement».

A ce moment-là, les gens dans la foule «exprimaient plus de tristesse» que lui et son frère, ce dont il s'est senti «coupable», a-t-il dit au micro d'Anderson Cooper dans l'émission américaine «60 minutes», également diffusée ce dimanche soir.

Le prince Harry a notamment évoqué avec lui les heures qui ont précédé la mort de la reine Elizabeth II, expliquant ne pas avoir été convié à monter dans l’avion qui a conduit son frère auprès de la reine mourante. «J'ai demandé à mon frère : 'Comment Kate et toi allez-vous y aller ? Et deux heures plus tard, tous les membres de la famille qui vivent à Windsor et Ascot montaient dans un avion ensemble, un avion qui comporte 12,14, peut-être 16 sièges. Je n'ai pas été invité», a-t-il expliqué.

Lorsque le duc de Sussex est finalement arrivé à Balmoral, la reine Elizabeth II était déjà décédée. «Je suis arrivé dans le hall et ma tante était là pour m'accueillir. Elle m'a demandé si je voulais la voir. Je me suis dit pendant cinq secondes : 'Est-ce que c'est une bonne idée ? Puis j'ai pensé : Tu sais quoi ? Tu peux le faire. Tu dois dire au revoir. Donc je suis monté, j'ai enlevé ma veste, je suis rentré dans la pièce et j'ai passé du temps seul avec elle. J'étais heureux pour elle, en fait. Car elle avait accompli ce qu'elle voulait dans sa vie, et son mari l'attendait. Ils reposent ensemble».

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