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États-Unis : des propriétaires de pompes funèbres emprisonnées pour avoir vendu des parties de corps humains

La juge a ordonné que Megan Hess (photo) et sa mère Shirley Koch soient envoyées en prison immédiatement. [© Mike WOOD/REUTERS]

Une ex-propriétaire d’un établissement de pompes funèbres du Colorado (Etats-Unis), ainsi que sa mère, ont été récemment condamnées à vingt et quinze ans de prison pour avoir «disséqué des centaines de corps» et en avoir vendu illégalement des morceaux.

Une affaire sordide. Dans le Colorado, aux États-Unis, Megan Hess, une ancienne directrice d’un établissement de pompes funèbres âgée de 48 ans, et sa mère Shirley Koch ont été jugées par la Cour fédérale américaine pour avoir «vendu illégalement des parties de corps humains» et «donné à leurs clients de fausses cendres».

L’ex-propriétaire du salon funéraire a reçu la peine maximale après avoir plaidé coupable de fraude en novembre dernier. Elle a été condamnée, ce mardi 3 janvier, à vingt ans de prison. Sa mère, elle, a écopé de quinze ans d’emprisonnement.

Selon les autorités américaines, Megan Hess et sa mère ont vendu, à plusieurs reprises, des corps ou des parties de corps à des tiers pour des recherches à l’insu des familles.

«Ces deux femmes se sont attaquées à des victimes vulnérables qui se sont tournées vers elles en période de deuil et de tristesse», a fustigé Leonard Carollo, l'agent spécial du FBI en charge de Denver, dans un communiqué.

«Mais au lieu de proposer des conseils, ces femmes cupides ont trahi la confiance de centaines de victimes et ont mutilé leurs proches», a-t-il poursuivi.

Des prestations facturées à 1.000 dollars

 «Je reconnais ma culpabilité et j’assume la responsabilité de mes actes. Je suis vraiment désolé pour le mal que je vous ai causé, à vous et à vos familles», a déclaré, à son tour, Shirley Koch lors de l’audience de détermination de la peine mardi.

Selon BBC, Megan Hess facturait jusqu’à 1.000 dollars (environ 941 euros) aux familles des personnes décédées pour des crémations qui n’avaient jamais eu lieu. Les corps vendus appartenaient essentiellement à des personnes mortes à la suite de maladies infectieuses, notamment le VIH et les hépatites B et C.

Décrivant cette affaire comme «la plus épuisante sur le plan émotionnel que j'aie jamais vécue sur le banc», la juge Christine Arguello a ordonné que les deux femmes soient envoyées en prison immédiatement.

Aux États-Unis, il est illégal de vendre des organes, mais la vente de parties du corps n'est actuellement pas réglementée par la loi fédérale. 

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