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Twitter : Elon Musk va licencier la moitié des salariés de l'entreprise

Le patron de Tesla et SpaceX souhaite marquer rapidement l'entreprise de son empreinte. [Brendan Smialowski / AFP]

Une semaine après son acquisition, le nouveau patron de Twitter, Elon Musk, a décidé de licencier près de la moitié des salariés, sur un total de 7.500 personnes. Une partie d'entre eux ont déposé une plainte collective pour tenter de s’opposer à ce licenciement massif.

La nouvelle vient de tomber. C’est à travers un simple mail que la moitié des 7.500 salariés de Twitter, ont appris, ce jeudi 3 novembre, qu’ils allaient perdre leur emploi, rapporte le Washington Post. Une nouvelle qui vient confirmer une rumeur qui circulait depuis le rachat de l’entreprise par le milliardaire Elon Musk, qui entend bien remodeler sa nouvelle société à sa manière.

«Nous allons lancer le processus difficile de réduction de nos effectifs mondiaux vendredi», ont ainsi été prévenus les salariés dans un message. Le courriel ajoute que tous les employés recevront des informations d’ici à ce vendredi matin, à l’heure de l’ouverture de bureaux en Californie.

«Nous reconnaissons qu’un certain nombre d’individus qui ont réalisé des contributions notables à Twitter vont être touchés, mais cette action est malheureusement nécessaire pour assurer le succès de l’entreprise à l’avenir», a déclaré le nouveau patron de la société aux salariés.

Elon Musk impose sa nouvelle politique

Le patron de Tesla et SpaceX, qui a racheté Twitter pour 44 milliards de dollars et en a pris le contrôle jeudi dernier, après six mois d’une acquisition très mouvementée, a souhaité marquer rapidement l'entreprise de son empreinte.

Dès son intronisation, Elon Musk a en effet immédiatement dissous le conseil d'administration et congédié le directeur général, ainsi que d'autres hauts responsables. Le milliardaire a également informé ses salariés qu'il souhaitait lancer des projets d’envergure avec des objectifs à atteindre rapidement. Plusieurs ingénieurs ont rapporté avoir dû dormir sur place certains soirs.

Elon Musk, qui s’est d’abord rebaptisé «Chief Twit» (twit voulant dire «crétin» en anglais), puis «standardiste de la hotline de Twitter», a fait venir, dès vendredi, des développeurs de Tesla pour passer en revue le travail d’employés de Twitter. De nombreux ingénieurs ont dû imprimer les dernières lignes de code qu’ils avaient produites et des listes comparant les informaticiens, essentiellement sur la base du volume de production, ont par ailleurs été établies, rapporte un salarié.

Les salariés déposent une plainte

Face à cette nouvelle radicale, un certain nombre de salariés ont d’ores et déjà déposé une plainte collective devant le tribunal fédéral de San Francisco, rapporte l’agence Bloomberg, arguant que Twitter procède à ces licenciements en violation de la loi américaine, qui oblige les grandes entreprises procédant à des licenciements massifs à donner un préavis de deux mois aux salariés concernés.

La mesure confirme le changement de culture d’entreprise largement anticipé par la société californienne sous la direction d’Elon Musk. Plusieurs cadres ont démissionné d’eux-mêmes cette semaine et plus de 700 personnes sont déjà parties cet été, de leur plein gré.

Le fantasque entrepreneur prône en effet une vision de la liberté d’expression qui nécessite d’assouplir les règles de modération des contenus de la plate-forme, en désaccord avec celle de nombreux employés, utilisateurs et ONG.

Le dirigeant a aussi annoncé le lancement prochain d'un abonnement à 8 dollars par mois pour les utilisateurs souhaitant faire certifier leur compte. Cette décision a provoqué un tollé chez de nombreux abonnés concernés.

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