Dans la nuit de jeudi à vendredi, le président américain Joe Biden a tenu un discours offensif sur Donald Trump et le parti républicain. L'objectif est de convaincre les électeurs pour les élections de mi-mandat, qui auront lieu en novembre prochain.
Rarement Joe Biden n'avait paru si offensif à l'égard de son prédécesseur. Cette nuit, le locataire de la Maison Blanche a tenu un discours rugueux envers Donald Trump, à Philadelphie, dans l'État de Pennsylvanie. Une déclaration qui s'est faite à quelques semaines des Midterms, les élections de mi-mandat.
America has often made its greatest progress after coming out of our darkest hours. pic.twitter.com/yYXWsq3DLt
— President Biden (@POTUS) September 2, 2022
«Donald Trump et les républicains Maga («Make America Great Again», le slogan attitré de l'ancien président) représentent un extrémisme qui menace les fondations mêmes de notre République», a déclaré le chef de l'État.
Un discours «majeur» sur «l'âme» de l'Amérique
C'est avec une mise en scène au cordeau que Joe Biden a prononcé un discours qualifié par Washington de «majeur» sur «l'âme» de l'Amérique. Stoïque devant un mur éclairé d'un rouge vif et entouré par deux militaires, le président des États-Unis a tenu son allocution au pied de «l'Independance Hall», où furent adoptées la Déclaration d'indépendance ainsi que la Constitution américaine.
Une scénographie rigide, à l'image d'un propos offensif envers Donald Trump, qui, lui et ses partisans «ne respectent pas le Constitution, ne croient pas à l'État de droit, ne reconnaissent pas la volonté du peuple». Selon Joe Biden, les partisans de l'extrême droite «applaudissent la colère, ils se nourrissent du chaos, ils ne vivent pas dans la lumière de la vérité, mais à l'ombre des mensonges».
Pendant son discours, un groupe de militants républicains a d'ailleurs entonné un «Fuck Joe Biden». Ce dernier a répondu «qu'ils ont le droit de s'indigner, c'est la démocratie», en soulignant «qu'ils n'ont jamais été étouffés par les bonnes manières». Le président américain a toutefois reconnu des différences entre les militants républicains. «[Tous] n'adhèrent pas à cette idéologie extrême».
Les Midterms, un scrutin décisif pour les Démocrates
Ce discours s'est tenu à quelques semaines d'un scrutin décisif pour le parti présidentiel : les Midterms. Ces élections de mi-mandat doivent élire tous les membres de la Chambre des représentants, ainsi qu'un tiers du Sénat américain. À cette heure, les Démocrates ont sept chances sur huit de s'adjuger la Chambre basse du Congrès, qui vote les lois fédérales.
Toutefois, les Midterms sont rarement une épreuve de facilité pour le président en place. Le parti de Barack Obama s'était incliné par deux fois, en 2010 et en 2014, lorsque l'ancien président était au pouvoir.
Dans un sondage publié par le Wall Street Journal, si les législatives avaient lieu ce dimanche, 47% des Américains voteraient démocrate et 44% républicain, alors que la droite avait une avance de cinq points en mars. Le parti à l'âne espère ainsi créer l'exploit et Joe Biden de passer une fin de mandat plus aisée.