Désormais chef traditionnel d'Etoudi, au Cameroun, Yannick Noah doit recevoir Emmanuel Macron ce mardi 26 juillet.
De champion de tennis et chanteur à chef de village il n'y a qu'un pas, en tout cas pour Yannick Noah. Désormais à la tête du quartier d'Etoudi, au Cameroun, ce dernier doit ainsi accueillir Emmanuel Macron ce mardi, afin de promouvoir «le dialogue» entre Européens et Africains.
Le président de la république doit d'abord rencontrer son homologue camerounais, Paul Biya, avant de se rendre dans le «village Noah». Sans doute le seul, au Cameroun, qui dispose d'une pancarte indiquant la distance qui le sépare de Roland-Garros : précisément 7.091 km.
Yaoundé !
Première étape de ma visite au Cameroun, au Bénin et en Guinée-Bissau. Nous continuons à œuvrer pour renouveler la relation entre l’Afrique et la France. pic.twitter.com/yZLuipxqWF— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) July 25, 2022
Car c'est d'abord sur terre battue que la réputation de Yannick Noah s'est construite en France, notamment lorsqu'il a remporté le célèbre tournoi, en 1983. Sa popularité ne s'est pas arrêtée avec sa carrière de sportif, puisqu'il a par la suite connu le succès en tant que chanteur.
Champion des reconversions, ce natif de Sedan (Ardennes) connaît à présent une troisième vie, qui l'amène à vivre à Etoudi environ six mois par an «et sans doute de plus en plus de temps à l'avenir». Le village, devenu un quartier de Yaoundé, la capitale, ne lui était pas inconnu. Yannick Noah y a vécu avec ses parents de ses 2 à ses 12 ans et a hérité du titre de chef traditionnel au décès de son père, en 2017.
Recueillement, rencontres et musique
En tant que tel, il estime que son rôle est «surtout d'aider les personnes âgées et de tout faire pour que les enfants reçoivent une bonne éducation». Il s'est donc attaché à développer le «country club» et l'école, respectivement créés par son père et sa mère.
Ce mardi, l'ex-champion de tennis a prévu de conduire Emmanuel Macron au caveau familial, où reposent son grand-père et son père. Le président de la république rencontrera ensuite une douzaine de jeunes Camerounais et Français ayant travaillé ensemble sur l'avenir des relations entre Yaoundé et Paris, la bonne gouvernance, l'environnement et les questions de la mémoire coloniale.
Dans la soirée, la visite s'achèvera sur un concert de jeunes musiciens camerounais. Le micro finira sans aucun doute dans les mains de Yannick Noah, pour «trois, quatre ou... dix chansons».