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Guerre en Ukraine : 53 sites culturels endommagés par l’invasion russe, selon l’Unesco

La cathédrale Saint-Sophie de Kiev fait partie du patrimoine mondial de l'Unesco. [ Crédit Sergei SUPINSKY / AFP ]

Depuis le début de l’invasion russe en Ukraine, au moins 53 sites culturels ont été endommagés par les bombardements et les combats, selon une analyse de l'Unesco.

L'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture indique que parmi ces sites figurent 29 sites religieux, 16 bâtiments historiques, quatre musées et quatre monuments. Cependant, la liste des lieux endommagés «n’est pas exhaustive», selon un porte-parole de l’organisation.

Des experts de l'Unesco continuent d’analyser des images satellites, et des observateurs sur place émettent des signalements à l’intention de l’organisation. Interrogé sur le fait de savoir si ces destructions avaient été commises par les forces russes, le porte-parole a répondu : «Ces 53 sites dont nous avons pu vérifier les dégâts regroupent des signalements effectués par les autorités ukrainiennes», sous-entendant que Moscou était bien responsable.

Cinq de ces sites se trouvent dans la région de Tcherniguiv (Nord) pilonnée par l’armée russe, et cinq autres se trouvent à Kiev, 18 à Kharkiv, et certaines à Jitomir (ouest de Kiev), Zaporojie (Sud), Donetsk et Lougansk (Est). Pour le moment, l’Unesco n’a pas pu recenser de site endommagé à Marioupol ni Kherson, deux villes assiégées par l’armée russe.

La Russie signataire de la Convention de La Haye

Depuis le début du conflit, l'Unesco s’est mobilisé pour protéger les biens et sites culturels ukrainiens. L’organisation a notamment travaillé avec les autorités sur place pour marquer certains bâtiments d’un signe distinctif du «Bouclier bleu», qui provient de la Convention de La Haye de 1954, afin d'éviter les dommages délibérés ou accidentels. La cathédrale Saint-Sophie de Kiev, inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco, est par exemple particulièrement surveillée.

La Russie est par ailleurs signataire de cette convention pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé et a donc une responsabilité dans la préservation des sites culturels ukrainiens. «Toute violation de ces normes engagera la responsabilité internationale de ses auteurs», a rappelé la directrice générale de l'Unesco Audrey Azoulay dans un courrier envoyé le 17 mars au ministre des Affaires étrangères russe Sergueï Lavrov.

Le 1er avril dernier, l'Unesco a également lancé un appel à tous «les professionnels et le public impliqués dans le commerce des biens culturels» à ne pas participer au commerce, à l’importation ou l’exportation de biens «lorsqu'ils ont des motifs raisonnables de penser que les biens concernés ont été volés, aliénés illicitement, qu’ils proviennent de fouilles clandestines, ou qu’ils ont été exportés illicitement de l’Ukraine.»

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