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Élections au Brésil : Jair Bolsonaro appelle à choisir entre «le bien et le mal»

Jair Bolsonaro, dont le bilane est déjà largement critique,  n'a que 22% d'opinions favorables. Jair Bolsonaro, dont le bilan est déjà largement critiqué, n'a que 22% d'opinions favorables. [EVARISTO SA / AFP]

Alors que les Brésiliens seront appelés aux urnes en octobre prochain pour l’élection présidentielle, Jair Bolsonaro, le président sortant, les a appelés ce dimanche à choisir «entre le bien et le mal».

«Notre ennemi n'est pas extérieur, il est intérieur. Ce n'est pas une lutte entre la droite et la gauche, c'est une lutte entre le bien et le mal et nous allons gagner» a-t-il déclaré devant des milliers de ses supporters, en référence à son principal adversaire politique, Lula, ancien président de gauche du pays (2003-2010).

Ce dernier est cependant très largement en tête des intentions de vote. Selon le dernier sondage de l’institut brésilien Datafolha, Lula est crédité de 43% des voix au premier tour, contre seulement 26% pour Jair Bolsonaro. Un écart qui a tendance à se réduire mais qui reste important. Certains sondages ont même déjà donné Lula vainqueur dès le premier tour de l’élection présidentielle. Tous les autres candidats, notamment le célèbre juge Sergio Moro, qui a fait incarcérer Lula, sont pour l’heure tous sous la barre des 10%.

«Ce n'est pas parce qu'un sondage mensonger est publié mille fois que quelqu'un sera élu président», a affirmé le président d’extrême droite devant la foule, discréditant ainsi les enquêtes d’opinions.

Jair Bolsonaro a largement perdu en popularité depuis la crise sanitaire, de nombreux Brésiliens fustigeant sa politique sanitaire. Plus de 650.000 Brésiliens sont décédés du Covid-19, tandis que le président affirmait que cette maladie n’était qu’une «petite grippe» et participait à la défiance envers les vaccins. Il ne possède plus que 22% d’opinions favorables. À titre de comparaison, Lula avait quitté le pouvoir en 2010 avec 80% d’opinions favorables.

En plus de sa politique sanitaire désastreuse, Jair Bolsonaro a un bilan économique difficile à défendre, avec une inflation qui continue de grimper et qui a fortement affaibli le pouvoir d’achat des Brésiliens. Un point qui le différencie encore un peu plus de son adversaire de gauche, qui peut se targuer d’un bilan économique bien plus positif.

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