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Guerre en Ukraine : Paris ouvre en urgence deux gymnases pour accueillir les réfugiés ukrainiens

Un premier lieu dédié à l'accueil des réfugiés ukrainiens a ouvert jeudi 3 mars, dans le 18e. Un premier lieu dédié à l'accueil des réfugiés ukrainiens a ouvert jeudi 3 mars, dans le 18e. [© Thomas COEX / AFP]

Face à l'afflux conséquent de réfugiés ukrainiens arrivant à Paris, particulièrement Gare de l'Est (10e) et Gare de Lyon (12e), la municipalité parisienne a annoncé ce mercredi 9 mars l'ouverture de deux gymnases visant à servir de «sas de premier accueil» aux abords de ces deux gares.

«Nous avons décidé d'armer deux gymnases dans les 10e et 12e arrondissements de Paris [...] afin d'offrir un lieu d'accueil aux réfugiés ukrainiens qui ne savent pas où aller», a ainsi annoncé Emmanuel Grégoire, le premier adjoint à la mairie de Paris, soulignant que la situation était quelque peu «chaotique» dans ces deux gares.

Si les réfugiés ukrainiens arrivent en nombre à la Gare de l'Est par train ou par car, d'autres essaient de quitter la France vers l'Espagne notamment à la Gare de Lyon. «Nous nous préparons à faire face à une crise durable», fait savoir l'élu, qui assure qu'une réunion convoquant la préfecture de région, de police, la mairie et la SNCF Gares & Connexions a lieu tous les jours à 13h pour faire le point sur la situation.

une étape vers des logements pérennes

En attendant d'y voir plus clair, la municipalité parisienne a décidé d'ouvrir – dès ce mercredi – un premier gymnase près de la Gare de Lyon, ouvert uniquement l'après-midi, ainsi qu'un deuxième gymnase près de la Gare de l'Est, ouvert 24h/24 afin que les familles, même si elles arrivent de nuit, puissent être hébergées et ne pas dormir dans la gare.

Pour autant, «l'objectif est qu'ils passent le moins de temps possible là-bas, voire qu'ils n'y dorment pas du tout», insiste le premier adjoint, qui rappelle que le but est de les conduire ensuite vers les filières d'hébergement d'urgence pour qu'ils puissent bénéficier d'un logement plus pérenne.

En parallèle, Emmanuel Grégoire rappelle qu'un QG a été installé à la Fabrique de la Solidarité, dans l'ancienne mairie du 4e arrondissement de Paris, et que le Quartier Jeunes est ouvert pour accueillir les jeunes ukrainiens qui le souhaitent, dans l'ancienne mairie du 1er arrondissement de Paris. Enfin, pour la question des mineurs isolés ou des éventuels orphelins qui arriveraient seuls à Paris, la mairie est en lien direct avec l'ambassade d'Ukraine pour les prendre en charge.

D'autres lieux à ouvrir si besoin

Quant à savoir combien de réfugiés ukrainiens sont déjà arrivés à Paris, le premier adjoint admet «ne pas pouvoir répondre à la question», et aimerait lui-même être en mesure de connaître ces chiffres. «Avec la mesure européenne de gratuité des transports et avec le problème de saturation des trains courants, on ne sait pas combien de réfugiés se trouvent dans les trains qui arrivent», explique-t-il, ajoutant que la SNCF réfléchissait «à affréter des trains spécifiques».

Et si le gymnase du 10e arrondissement ne suffit plus à accueillir tout le monde ou se retrouve débordé par l'afflux de nouveaux arrivants ? «La maire de Paris ne se refuse pas à débloquer d'autres lieux d'accueil si le besoin s'en fait ressentir», avance son bras droit. Pour l'instant, «ceux qui sont partis sont ceux qui avaient des contacts, le risque est que dans les semaines et les mois qui viennent arrivent des gens qui ne savent pas du tout où aller», craint celui qu'on comprend prêt à accueillir tout le monde.

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