NSO et Pegasus encore sous le feu des critiques. Sept mois après un premier scandale sur fond d’espionnage mondial, la société israélienne a été accusée ce lundi 7 février par un journal de l'Etat hébreu d’avoir piraté les téléphones de journalistes, de membres influents du gouvernement et de proches de l’ancien Premier ministre Benjamin Netanyahou.
Après avoir fait parler de lui en juillet 2021, le logiciel Pegasus a été de nouveau pointé du doigt par le quotidien économique Calcalist pour avoir, selon ses informations, permis à la police israélienne d’espionner des personnalités publiques de premier plan dans le pays.
Mise en cause par l’enquête de Calcalist parue le 20 janvier dernier, la police a reconnu la semaine dernière avoir utilisé des technologies d'espionnage informatique «sans mandat».
Ce lundi, le journal spécialisé a mis en évidence l’utilisation répétée de Pegasus par les forces de l’ordre à l’encontre d’Avner Netanyahou, un des fils de l’ex-Premier ministre, ainsi que certains de ses conseillers politiques, des maires et des journalistes du pays.
«Les faits présumés sont très sérieux»
Propriétaire du logiciel, le groupe NSO a laissé planer le doute en indiquant qu’il n’était «en aucun cas impliqué dans le fonctionnement du système une fois vendu à des clients gouvernementaux».
Le Premier ministre Naftali Bennett a réagi lundi à cette accusation en affirmant mettre tous les moyens en œuvre pour apporter une réponse rapide et une sanction adéquate si nécessaire.
«Nous ne laisserons pas cela sans réponse. Les faits présumés sont très sérieux», a expliqué Naftali Bennett dans un communiqué. Le commandant de la police israélienne Yaakov Shabtaï a ordonné la création d’une enquête externe et indépendante auprès du ministre de la Sécurité publique, Omer Bar-Lev.