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Afrique du Sud : le combattant anti-apartheid Ebrahim Ismail Ebrahim est mort

Ebrahim Ismail Ebrahim (à droite) en compagnie du ministre indien des Affaires étrangères en 2012. [RAVEENDRAN / AFP]

Ebrahim Ismail Ebrahim, ancien combattant anti-apartheid qui, tout comme Nelson Mandela, a passé une partie de sa vie au pénitencier de Robben Island, est mort ce lundi 6 décembre à 84 ans.

Dans un communiqué, le Congrès national africain (ANC), le parti au pouvoir, a fait part de son décès des suites d'une longue maladie. Ebrahim Ismail Ebrahim est mort à son domicile de Johannesburg. L’ANC a salué «un membre de longue date de l'ANC, un patriote qui a servi son pays à plusieurs titres avec humilité, dévouement et distinction».

Né le 1er juillet 1937, le militant d'origine indienne a eu un parcours similaire à celui des grands noms de la lutte contre le régime raciste blanc. Passé de la contestation non-violente à la lutte armée sous l'apartheid, il est arrêté en 1963 pour sabotage et envoyé à Robben Island pour quinze ans. Il est libéré en 1979, à l’âge de 42 ans.

libéré définitivement en 1991

A la fin des années 1980, alors qu'il a rejoint l'ANC en exil et multiplie les missions, il est enlevé par des agents de l'apartheid au Swaziland voisin, torturé, puis condamné pour «trahison » et renvoyé à Robben Island.

En prison, il étudie avec l'icône de la lutte, Nelson Mandela. Il partage aussi sa cellule avec un autre futur président sud-africain, Jacob Zuma. Ebrahim Ismail Ebrahim est définitivement libre en 1991. Il a alors 54 ans. Les premières élections multipartites sont organisées en Afrique du Sud trois ans plus tard.

Il avait rejoint le gouvernement en 2009, comme vice-ministre des Affaires étrangères, poste qu'il a occupé six ans.  

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