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Pays-Bas : le mariage entre personnes de même sexe n'empêchera plus les héritiers d'accéder au trône

La famille royale néerlandaise, le 16 juillet 2021, dans les jardins du palais Huis ten Bosch. La famille royale néerlandaise, le 16 juillet 2021, dans les jardins du palais Huis ten Bosch. [Remko de Waal / ANP / AFP]

Les Pays-Bas autorisent à présent officiellement aux héritiers de la couronne néerlandaise de se marier avec une personne du même sexe, sans qu’ils aient à renoncer au trône.

Vingt ans après être devenus le premier État du monde à autoriser le mariage pour tous, les Pays-Bas annoncent une nouvelle avancée en matière d'égalité et de tolérance. «Le gouvernement juge que la princesse Amalia n’aurait pas à renoncer au trône, dans le cas où elle souhaiterait se marier avec une femme», rapporte sur son site la télévision publique néerlandaise NOS, citée par le Courrier International

Pusieurs députés sociaux-démocrates et de droite libérale ont interrogé le Premier ministre Mark Rutte le 12 octobre, pour s’assurer qu’à l’avenir un futur roi ou une future reine des Pays-Bas n’ait pas à renoncer à son titre en raison de son homosexualité.

Bien que la princesse Amalia, 17 ans, actuelle fille aînée du roi Willem-Alexander et de la reine Maxima, n'ait jamais parlé de sa vie privée, les députés souhaitaient interroger le gouvernement après la publication d’un livre du spécialiste de la famille royale Peter Rehwinkel, consacré à la princesse héritière.

Un ancienne discussion refait surface

Dans son ouvrage, l’auteur rapportait une discussion avec l’ancien Premier ministre Wim Kok. «En 2000, en réponse à une question du Parlement de l’époque, il avait estimé que [le mariage de l’héritier du trône avec une personne de même sexe] pos[ait] un problème d’hérédité de la monarchie.»

Wim Kok avait alors ajouté qu’un tel scénario impliquerait inévitablement un renoncement au titre de reine ou roi. «L’essence de la monarchie héréditaire est en jeu car il est déterminé à l’avance qu’un enfant ne peut naître d’un tel mariage», avait déclaré, à l’époque, le secrétaire d’État à la Justice Job Cohen, cité là encore par Courrier International

Mark Rutte estimerait que, dans le cas d’un mariage entre l’héritier(e) du trône et une personne de même sexe, il faudra pouvoir définir «de qui sont les enfants», autrement dit qui du prétendant au trône ou de son conjoint est leur parent biologique.

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