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La Chine arrête de construire des centrales à charbon… mais à l'étranger

Le président chinois veut ralentir l'utilisation du charbon dans son pays d'ici à 2026 Le président chinois veut ralentir l'utilisation du charbon dans son pays d'ici à 2026. [POOL / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP]

Une promesse pour quels résultats ? Ce 21 septembre, lors d'un discours diffusé devant l'Assemblée générale de l'ONU, le président chinois Xi Jinping a assuré que son pays ne financerait plus la construction de centrales à charbon à l'étranger.

Une mesure qui intervient alors que la Chine est le premier émetteur mondial de gaz à effet de serre, ainsi que l'Etat qui finance le plus de centrales à charbon à travers le globe, que ce soit au Pakistan, au Vietnam ou encore au Zimbabwe. L'objectif affiché par Pékin est de montrer un visage plus respectueux de l'environnement. 

Pour autant, plusieurs questions entourent cette annonce chinoise. La première étant la date d'entrée en vigueur de cette décision. En effet, Xi Jinping n'a encore rien précisé à ce sujet. Une autre interrogation concerne l'impact réel que cela aura sur la construction de nouvelles infrastructures. 

D'après une étude du Global Development Policy Center de l'université de Boston, la Chine ne comptait que pour 13% des capitaux utilisés pour construire les centrales à charbon en dehors de leurs frontières en 2013 et mi-2019. Si cette part n'est pas négligeable, il faut donc compter 87% de financement qui ne viennent pas de Pékin. L'argent, qui provenait à la fois des secteurs publics et privés, vient également massivement du Japon, des Etats-Unis et du Royaume-Uni. 

La COP26 dans le viseur

L'Etat chinois veut également réduire l'utilisation du charbon dans son propre pays. Xi Jinping avait promis que cette énergie serait de moins en moins utilisée à partir de 2026. Une déclaration qui allait dans le sens d'une réduction globale des émissions de gaz à effet de serre d'ici à 2030. D'ailleurs, comme l'explique Greenpeace, 24 nouvelles centrales «seulement» ont été approuvées par le gouvernement au premier semestre 2021, ce qui représente une baisse de 79% par rapport à l'année passée. 

Mais outre l'arrêt du financement, Xi Jinping a promis que la Chine allait augmenter son effort pour lutter contre le réchauffement climatique dans les pays à faibles revenus, notamment en favorisant «des énergies vertes et peu carbonées». Joe Biden, lui, avait promis un peu plus tôt de doubler l'investissement des Etats-Unis dans les mesures pour aider les régions en développement. Autant de déclarations qui interviennent peu avant la COP26 et quelques semaines après un rapport du GIEC particulièrement alarmiste

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