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11-Septembre : il y a 20 ans, la fin d'un monde

Dans les ruines du World Trade Center, un nouveau monde est né Dans les ruines du World Trade Center, un nouveau monde est né[DOUG KANTER / AFP]

Le 11 septembre 2001, près de 3 000 personnes ont perdu la vie, un drame qui a modifié notre vision du monde.

Une date à jamais synonyme de tragédie. Aujourd’hui, les États-Unis commémorent les attentats survenus le 11 septembre 2001, et rendent hommage aux 2 977 personnes décédées ce jour-là. Vingt ans plus tard, l’horreur reste ancrée tant dans les mémoires que dans l’actualité internationale. Cet événement, commandité par al-Qaida, a en effet façonné les deux décennies qui ont suivi, continuant d’influencer les décisions au niveau planétaire.

La guerre contre la terreur

Les attentats du 11-Septembre ne sont pas les premiers à avoir été commis par al-Qaida au nom du jihad. Mais l’emplacement des cibles, leur symbolique et l’ampleur des dégâts, humains et matériels, ont définitivement fait basculer le monde dans le XXIe siècle de la manière la plus violente qui soit.

Dès sa première prise de parole, le président américain d’alors, George W. Bush, a assuré que tout serait fait pour retrouver les commanditaires. La «guerre contre le terrorisme» a alors été lancée. «Il y a eu une rupture car avant le 11-Septembre, les Etats-Unis réagissaient à des attentats ponctuels, mais n’avaient pas de stratégie d’ensemble pour viser des entités transnationales qui n’avaient pas de territoire ou d’Etat, et qui vont se virtualiser», explique Annick Cizel, enseignante-chercheuse à l’université Sorbonne Nouvelle et spécialiste de la politique étrangère américaine.

L’Afghanistan a été envahi dès octobre 2001, l’Irak a suivi quelque temps plus tard. Les armées occidentales se sont alors mises à traquer tous les groupes terroristes pour éviter que ce genre d’incident ne se reproduise. Aux Etats-Unis et globalement dans l’Occident, une forme de naïveté a disparu dans les décombres du 11-Septembre. Plus question de se croire intouchable. La sécurité est devenue un enjeu majeur, et une crainte au quotidien. En particulier dans les avions, où tout ce qui pouvait ressembler de près ou de très loin à une arme a été prohibé.

Et pourtant, l’horreur du terrorisme islamiste n’a jamais cessé de frapper, depuis. Madrid en 2004, Londres en 2005, Paris en 2015… Au fil des années, les traques se sont enchaînées, les groupes terroristes étant peu à peu remplacés par d’autres. L’al-Qaida d’Oussama ben Laden, traqué et éliminé en 2011, a perdu de sa puissance, au profit d’autres, comme Daesh. Apparue aux yeux du monde en 2014, l’organisation est aujourd’hui considérée comme vaincue. Pourtant, le risque terroriste reste toujours très élevé.

Un chapitre qui se ferme ?

Une page semble se tourner. Après deux décennies de guerre, les Etats-Unis ont décidé de se retirer d’Afghanistan, mais aussi d’Irak. Un choix qui a entraîné une prise de pouvoir des talibans et qui soulève des craintes. Mais les Etats-Unis travaillent sur d’autres priorités. «Joe Biden veut fermer les portes du 11-Septembre en quittant l’Afghanistan, en déclassifiant des documents à la demande des familles ; mais aussi en rouvrant le dossier de la fermeture de Guantanamo», assure Annick Cizel.

Depuis son arrivée au pouvoir, le démocrate semble en effet vouloir se concentrer sur la protection contre les attaques informatiques qui ont régulièrement ciblé le pays ces derniers mois, ainsi que la préparation face à la Chine, qui poursuit sa militarisation à grande vitesse.

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