La rupture est officielle. Ce 25 août, l'Algérie a annoncé qu'elle mettait fin à ses relations diplomatiques avec le Maroc suite à une série de désaccords. Mais quelles sont les raisons qui ont mené à cette situation ?
L'incendie qui a mis le feu aux poudres
Depuis plusieurs mois, les relations entre les deux pays se sont compliquées. Mais avec les incendies qui ont frappé la Kabylie, le dossier est devenu explosif. Alger a en effet largement accusé Rabat d'avoir contribué à ces feux en soutenant une organisation indépendantiste, le Mouvement pour l'autodétermination de la Kabylie.
Cette dernière est soupçonnée d'avoir allumé les incendies, bien qu'aucune preuve n'ait été encore fournie par les autorités. Quoi qu'il en soit, l'Algérie avait déjà annoncé «revoir» ses relations avec le Maroc le 18 août dernier.
Des tensions territoriales
La question des indépendantistes est en réalité l'un des sujets de fond qui opposent les deux pays. L'Algérie s'est en effet montrée furieuse au sujet d'une note écrite par l'ambassadeur du Maroc à l'ONU, dans laquelle il déclarait que le «peuple kabyle mérite, plus que tout autre, de jouir pleinement de son droit à l'autodétermination». Ce alors qu'Alger refuse catégoriquement d'envisager une indépendance de la Kabylie.
Mais une situation similaire se déroule dans le sens inverse. En effet, l'Algérie soutient le Front Polisario, qui revendique l'indépendance du Sahara occidental face au Maroc. Le groupe en question demande depuis plusieurs années un référendum prévu par l'ONU, sans succès.
Une paix Israël-Maroc qui ne passe pas
La question du Sahara occidental s'est d'ailleurs intensifiée depuis 2020. Alors dirigés par Donald Trump, les Etats-Unis avaient accepté de reconnaître la souveraineté du Maroc dans la zone de manière à faciliter la normalisation des relations entre Israël et Rabat. Une fois arrivé au pouvoir, Joe Biden a confirmé la décision, malgré la contestation de l'Algérie.