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Un cas d'Ebola «extrêmement préoccupant» détecté en Côte d'Ivoire

Des doses de vaccin vont être envoyés depuis la Guinée Des doses de vaccin vont être envoyées depuis la Guinée. [Fabrice COFFRINI / AFP]

Une première depuis plus de 25 ans. Un cas de contamination au virus Ebola a été détecté à Abidjan (Côte d'Ivoire), a-t-on appris ce samedi 14 août.

C'est le ministre de la Santé, Pierre Demba, qui l'a révélé lors d'une intervention à la télévision nationale RTI. La personne touchée est une «jeune fille âgée de 18 ans de nationalité guinéenne». Celle-ci venait d'arriver dans le pays, le 11 août dernier, alors que la Guinée avait officiellement vaincu la maladie deux mois plus tôt. 

Une situation qui a amené l'Organisation mondiale de la santé à communiquer, puisqu'elle a estimé que le cas était «extrêmement préoccupant». Le ministre de la Santé a de son côté appelé au calme, estimant qu'il s'agissait d'un «cas isolé et importé», tout en précisant que la patiente était «actuellement en isolement et prise en charge au centre de traitement des maladies hautement épidémiques du CHU de Treichville».

L'OMS a expliqué que 5.000 doses de vaccin anti-Ebola devraient être acheminées dans le pays depuis la Guinée. Pierre Demba a promis que «des groupes cibles, personnel de santé de première ligne, contacts immédiats de la patiente, forces de sécurité à nos frontières» recevront une dose. 

Un traitement efficace

A l'heure actuelle, le gouvernement, qui a organisé une réunion inter-ministérielle, ne s'affole pas. «Toutes les dispositions sont prises pour faire face à cette situation. Le dispositif sanitaire pour le contrôle de la maladie existe et a été éprouvé avec succès par le passé», a ainsi déclaré Pierre Demba. Le pays n'avait en effet plus enregistré de cas d'Ebola depuis 1994, alors que le Libéria et la Guinée, deux pays frontaliers, ont eux été durement touchés ces dernières années.

L'OMS devrait donc surveiller l'évolution de la situation, d'autant que le cas s'est déclaré à Abidjan, capitale du pays qui compte plus de 4 millions d'habitants. Si la maladie est mortelle et présente un fort taux de létalité, l'agence spécialisée assure qu'il «existe désormais un traitement efficace, et si les patients sont pris en charge à un stade précoce de la maladie, avec en parallèle des soins de soutien, leurs chances de survie s'améliorent considérablement». 

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