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Brexit : cinq ans après le référendum, plus de 80 % des Britanniques voteraient la même chose

Le 23 juin 2016, 52 % des Britanniques avaient voté pour quitter l’Union européenne. Le 23 juin 2016, 52 % des Britanniques avaient voté pour quitter l’Union européenne. [JUSTIN TALLIS / AFP]

Ce mercredi 23 juin marque le cinquième anniversaire du référendum sur le Brexit, qui a entraîné la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne. Cinq ans après ce séisme, les Britanniques sont 82 % à affirmer que, si c'était à refaire, ils voteraient de la même manière aujourd'hui, selon une étude parue mardi.

Une constance que l'on retrouve davantage chez les défenseurs du maintien dans l'UE, un choix appelé «Remain» (86 %), que chez les partisans du divorce, soit le «Leave» (78 %), selon cette étude du National Centre for Social Research (NatCen) pour le site What UK Thinks: EU.

«Peu d'électeurs ont changé d'avis sur le bien-fondé de la décision de partir, ce qui signifie que le pays est toujours divisé en deux sur la question», analyse dans un communiqué John Curtice, professeur de politique à l'université de Strathclyde, en Ecosse, et chercheur au NatCen, qui a mené douze sondages ces cinq dernières années sur le Brexit, à chaque fois auprès d'environ 2.000 personnes.

Si le référendum sur le Brexit se tenait aujourd'hui, quel camp l'emporterait ? Selon le dernier sondage, mené en janvier dernier, une petite majorité de Britanniques choisiraient de rester dans le club européen (53 % contre 47 %), soit le choix inverse de juin 2016, qui avait vu le camp du «Leave» l'emporter de justesse (52 % contre 48 %).

Plutôt rester dehors que revenir

Une extrapolation calculée sur la base de deux éléments : les partisans du «Remain» sont un peu plus nombreux que ceux du «Leave» à dire qu'ils voteraient la même chose, et les abstentionnistes de juin 2016 soutiennent aujourd'hui deux fois plus le maintien que la sortie (46 % contre 23 %, avec 30 % de personnes qui ne se déplaceraient de nouveau pas).

Pour sortir de la politique-fiction, le National Centre for Social Research a voulu davantage coller à la réalité. Aujourd'hui, la question qui se pose n'est plus celle du maintien ou de la sortie, le Royaume-Uni étant officiellement devenu un Etat tiers le 1er janvier dernier. Mais celle de savoir si, en cas de nouveau référendum sur cette question, les Britanniques choisiraient de revenir dans l'UE ou de rester à l'extérieur. Et là, les réponses ne sont plus les mêmes.

Ils ne sont plus que 79 % chez les «Remainers» à affirmer qu'ils voteraient pour rejoindre l'UE, soit un taux moindre que celui des «Leavers» affirmant qu'ils voteraient pour rester en dehors du club européen (83 %). Par extrapolation, cela signifierait qu'en cas de référendum aujourd'hui, les Britanniques voteraient d'une courte majorité pour demeurer à l'extérieur de l'UE (52 % contre 48 %). Soit les mêmes taux qu'en 2016. «La Grande-Bretagne est plus ou moins également divisée sur la question, tout comme elle l'était il y a cinq ans», note l'étude, concluant que le potentiel est là pour que les débats sur le Brexit se poursuivent dans les années à venir.

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