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Enlèvement de Mia : Rémy Daillet mis en examen pour «complicité d'enlèvement de mineur» et écroué

Rémy Daillet, photographié ici en 2009, n'avait pas pu embarquer en début de semaine dans l'avion en direction de Paris car sa femme, enceinte, avait dû être hospitalisée. [REMY GABALDA / AFP].

Arrivé à Paris ce mercredi 16 juin depuis Singapour, Rémy Daillet, figure des milieux complotistes et soupçonné d'avoir contribué depuis la Malaisie à l'enlèvement de la petite Mia dans les Vosges à la mi-avril, a été mis en examen.

Il est poursuivi pour «complicité d'enlèvement  d'un mineur de 15 ans commis en bande organisée» et «association de malfaiteurs en vue de commettre le crime d'enlèvement d'un mineur de 15 ans en bande organisée», a précisé le procureur de Nancy (Meurthe-et-Moselle). Il a été placé en détention provisoire dans la soirée. 

Rémy Daillet était interrogé depuis son arrivée en France ce même jour. 

L'avion à bord duquel se trouvait Rémy Daillet, avec sa famille, a atterri à l'aéroport de Roissy peu après 6h00 ce matin en provenance de Singapour. Dès son arrivée à Paris, Rémy Daillet s'est vu notifier le mandat d’arrêt délivré à son encontre. Il a été soumis à un examen médical qui a conclu à l’absence de difficulté. Ce faisant, les juges d’instruction ont décidé que Rémy Daillet devait leur être présenté immédiatement au tribunal judiciaire de Nancy. 

11e mise en examen

Il est la 11e personne mise en examen dans cette affaire après l'enlèvement de la petite Mia, 8 ans, survenu le 13 avril dernier.

Placée par les services sociaux chez sa grand-mère dans les Vosges, la fillette avait été enlevée par plusieurs individus qui s'étaient fait passer pour des professionnels de la protection de l'enfance. Or, selon le procureur de Nancy, «Rémy Daillet apparaît comme l'animateur principal de la 'mouvance'» qui a organisé l'enlèvement de l'enfant et aurait ainsi joué un rôle actif dans l'organisation du rapt.

Un rapatriement retardé 

Pour mémoire, Rémy Daillet avait été arrêté en Malaisie, où il vit, officiellement en raison de visas expirés. Puis, l'homme avait dans la foulée fait l'objet d'un mandat d'arrêt émis par les autorités consulaires françaises avant d'entamer, ces derniers jours, une grève de la faim.

Lundi, le Français de 54 ans se trouvait toujours en zone internationale à l'aéroport de Singapour sous garde policière. Il n'avait pas embarqué comme prévu avec sa femme et leurs trois enfants âgés de 2, 9 et 17 ans dans le vol qui, lors de leur escale dans la cité-Etat, devait les ramener à Paris.

Leur rapatriement avait été retardé car la compagne de Rémy Daillet, Léonie B., enceinte, avait dû être hospitalisée.

Elle présentait alors «un état de grossesse à risque incompatible avec un transfert en avion», attesté par des experts médicaux, selon leur avocat, Jean-Christophe Basson-Larbi, qui avait fait appel de la décision d'expulsion de Rémy Daillet.

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