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Daesh : l'ancien bras droit d'al-Baghdadi arrêté en Turquie

L'homme, connu sous le nom de code de «Basim» a été arrêté le 28 avril dernier. [Photo d'illustration / OZAN KOSE / AFP]

Plusieurs médias turcs ont annoncé, dimanche 2 mai au soir, qu'un haut responsable de Daesh a été arrêté par la police à Istanbul. L'homme est considéré comme le bras droit de l'ancien chef du groupe terroriste, Abou Bakr al-Baghdadi.

L'individu, un Afghan répondant au nom de code de «Basim», a pu être appréhendé lors d'un raid dans le quartier d'Atasehir, situé sur la rive asiatique de la ville. 

Les médias turcs ont rapporté que Basim avait aidé al-Baghdadi à se cacher à Idlib, dans le nord-ouest de la Syrie.

L'individu était également responsable de la «branche militaire» du groupe jihadiste, a rapporté la chaîne de télévision NTV. Basim est arrivé à Istanbul avec un faux passeport et une carte d'identité, a indiqué la chaîne.

Une arrestation qui remonte au 28 avril dernier

Selon l'agence de presse turque DHA, son arrestation a eu lieu le 28 avril dernier. Une arrestation rendue possible par les efforts entrepris par la Turquie qui a intensifié la lutte contre Daesh. L'organisation terroriste islamiste avait organisé des attaques meurtrières dans le pays, notamment la fusillade dans une discothèque d'Istanbul qui a fait 39 morts en 2017.

Le chef de Daesh, Abou Bakr al-Baghdadi, a lui été tué en 2019 lors d'un raid des forces spéciales américaines mené avec l'aide de combattants kurdes dans la province d'Idlib.

Depuis la Maison Blanche, Donald Trump, alors président des Etats-Unis, avait déclaré que le «calife» autoproclamé en 2014 était mort «comme un chien», précisant qu'il s'était fait exploser avec sa «veste» chargée d'explosifs alors qu'il s'était réfugié dans un tunnel creusé pour sa protection.

Daesh vaincu mais la menace n'est pas ecartée

Le dirigeant américain avait également la fin de l'organisation. Pourtant, aujourd'hui, force est de constater que le monde n'en a pas fini avec Daesh. Près de deux ans après la chute de Baghouz, le dernier réduit appartenant au groupe terroriste en Syrie, les soldats du califat représentent toujours un «risque significatif» pour les 900 forces américaines encore présentes sur place.

L'Europe est également loin d'être débarrassée des attaques commandées ou inspirées par Daesh. A titre d'exemple, l'attentat de Vienne, perpétré le 3 novembre 2020 et dans lequel sont morts quatre civils et un terroriste, avait été ainsi revendiqué par Daesh.

quid du rapatriement des enfants de jihadistes ?

En France, le débat se cristallise surtout sur le rapatriement - ou non - de femmes et enfants de combattants jihadistes. Depuis plus de deux ans, environ 200 enfants français, dont la plupart en bas âge, sont en effet détenus dans les camps du Nord-Est syrien.

Beaucoup de leurs familles restées en France, ainsi que des associations de droits de l'homme réclament leur rapatriement. Pourtant, Deux tiers des Français souhaitent que les enfants de jihadistes français restent en Irak et en Syrie, selon un sondage Odoxa-Dentsu Consulting paru en février 2019. Jusqu'à présent, l'approche de l'Etat français a toujours été de gérer chaque dossier «au cas par cas».

Dans un pays traumatisé par les attentats de 2015 et où les attaques sont désormais régulières - l'assassinat de la fonctionnaire Stéphanie M. à Rambouillet a constitué récemment un dramatique exemple - l'exécutif sait que sur le sujet du terrorisme, il marche plus que jamais sur des oeufs.

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