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Coronavirus : les vaccins Pfizer saisis au Mexique et en Pologne étaient des faux

Selon Pfizer, il faut s'attendre à ce que ce genre de fraudes augmente.[Christof STACHE / AFP]

La pandémie perdure et l'attente est parfois longue pour obtenir un vaccin. Une situation dont certains criminels n'hésitent pas à tirer profit. Au Mexique et en Pologne, des doses suspectes du sérum Pfizer ont été saisies par les autorités et le laboratoire a confirmé, mercredi 21 avril, qu'il s'agit de contrefaçons.

Vendues jusqu'à 1.000 dollars l'unité, les fioles, conservées dans des glacières, portaient des numéros de lot et des dates d'expiration factices. Les analyses menées par Pfizer ont montré qu'elles ne contenaient pas le vaccin développé avec BioNTech.

Les doses retrouvées en Pologne étaient pleines d'un produit cosmétique, probablement une crème anti-ride selon le laboratoire. Au Mexique, quelque 80 personnes se seraient vues injecter ce faux vaccin dans une clinique, sans risques apparents pour leur santé mais évidemment sans effet face au coronavirus.

Ce n'est pas la première fois que de telles contrefaçons sont découvertes en circulation. En février dernier, les autorités sanitaires de l'Etat mexicain de Nuevo Leon appelaient déjà la population à ne pas acheter les «prétendus vaccins» vendus clandestinement. Un mois plus tard, en mars, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) s'inquiétait à l'idée que des doses «falsifiées» circulent encore au Mexique.

Une «opportunité parfaite pour les criminels»

«Nous avons une offre très limitée, qui va augmenter à mesure que nous montons en puissance et que d'autres entreprises entrent sur le marché du vaccin. Entre temps, il y a une opportunité parfaite pour les criminels», explique Lev Kubiak, responsable général pour la sécurité de Pfizer.

Le laboratoire prévient : «il va y avoir une augmentation de la fraude, de la contrefaçon et d'autres activités illégales en relation aux vaccins et traitements du Covid-19». Ces pratiques, selon Pfizer, sont favorisées par «le climat actuel», «la facilité et la commodité du commerce électronique et l'anonymat accordés par internet».

Les sérums conçus par d'autres laboratoires ne sont d'ailleurs pas davantage à l'abri : le mois dernier, la cargaison d'un avion en partance pour le Honduras a été saisie au Mexique. Présentées comme des doses du vaccin russe Spoutnik V, les 6.000 fioles découvertes à l'intérieur sont en cours d'analyse.

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