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Royaume-Uni : Boris Johnson explique le succès de la campagne vaccinale par le «capitalisme» et la «cupidité»

«En fait, je regrette d'avoir dit ça. Oubliez ce que j'ai dit», a ensuite rétropédalé le Premier ministre britannique. «En fait, je regrette d'avoir dit ça. Oubliez ce que j'ai dit», a ensuite rétropédalé le Premier ministre britannique. [Tolga Akmen / POOL / AFP]

Voilà une petite phrase qui ne devrait pas aplanir les tensions entre le Royaume-Uni et l'Union européenne au sujet de l'approvisionnement en vaccins. Boris Johnson a expliqué mardi soir la réussite de la campagne vaccinale britannique par le «capitalisme» et la «cupidité», au cours d'une réunion Zoom avec des députés de son parti.

«Si nous avons du succès sur la vaccination, c'est en raison du capitalisme, en raison de la cupidité, mes amis», a lancé le Premier ministre britannique devant le Comité 1922, un groupe de parlementaires conservateurs, selon le tabloïd The Sun. Outre-Manche, 28 millions de personnes ont déjà reçu au moins une dose de vaccin, soit 41 % de la population.

Se rendant vraisemblablement compte de sa bévue, «BoJo» a immédiatement rétropédalé, selon des sources présentes lors de la réunion. «En fait, je regrette d'avoir dit ça. Oubliez ce que j'ai dit», a-t-il déclaré.

Des tentatives de justification

Le locataire du 10 Downing Street savait sans aucun doute que ses propos pourraient être mal pris, en pleine brouille avec l'UE sur les vaccins. Irritée que l'UE n'ait pour l'heure reçu aucune dose produite sur le sol britannique, la Commission européenne menace Londres de bloquer les exportations du vaccin AstraZeneca vers le Royaume-Uni.

Mais des témoins de la scène ont tenté de défendre Boris Johnson dans les médias, jurant que le Premier ministre ne faisait pas référence au conflit avec l'UE mais aux «géants pharmaceutiques», que la recherche du profit a poussé à développer des vaccins à une vitesse record. Cette tentative de justification n'a pas convaincu l'opposition, qui a fermement condamné les propos du Premier ministre, jugés «odieux» et «inutiles».

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