En direct
A suivre

Coronavirus : les jeunes enfants produisent plus d'anticorps, selon une étude

Peut-être une piste expliquant pourquoi les enfants sont moins touchés par les formes symptomatiques du coronavirus. Une étude américaine publiée lundi montre que les jeunes de moins de 10 ans ont des niveaux d'anticorps plus élevés après avoir été infectés par le Covid-19 que les adolescents et les adultes.

Après avoir analysé environ 31.000 tests sérologiques (mesurant la présence d'anticorps dans le sang) réalisés à New York entre avril et août 2020, les chercheurs américains se sont aperçus que les enfants entre 1 et 10 ans testés positifs avaient développé un niveau médian d'anticorps IgG (pour immunoglobulines G, la classe d'anticorps la plus présente dans le sang) «significativement plus élevé» que les adultes.

Des études plus poussées, réalisées sur les échantillons sanguins de 126 patients de 1 à 24 ans, ont ensuite montré que les enfants entre 1 et 10 ans présentaient un niveau médian d'anticorps IgG deux fois plus élevé que les adolescents (11 à 18 ans), qui eux-mêmes présentaient un niveau deux fois plus élevé que les jeunes adultes (19 à 24 ans).

«Une réponse immunitaire liée à l'âge» ?

«Nos résultats suggèrent que les différences dans les manifestations cliniques du Covid-19 chez les patients pédiatriques (les enfants, NDLR) comparées à celles des patients adultes, pourraient en partie être dues à une réponse immunitaire liée à l'âge», écrivent les auteurs dans leur étude, publiée dans la revue médicale JAMA (Journal of the American Medical Association). «Nos données pourraient expliquer en partie le niveau globalement plus bas de symptômes et de cas sévères de la maladie chez les enfants infectés», ajoutent-ils.

Les chercheurs s'inquiètent dans le même temps du potentiel «réservoir important de transmission» que les enfants représentent. Le fait qu'ils soient moins touchés par des formes graves du Covid-19 ne signifie pas en effet qu'ils sont moins contaminés. Les tests sérologiques analysés par les scientifiques se sont révélés positifs pour une proportion similaire d'enfants (17 %) que d'adultes (19 %). Les auteurs suggèrent donc de dépister plus massivement les enfants, même s'ils ne présentent pas de symptômes ou n'ont pas été exposés au virus, pour lutter plus efficacement contre la pandémie.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités