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La pollution de l'air favorise l'infertilité, selon une étude

Pour l'enquête, plus de 18.000 couples ont été testés en Chine.[© GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP]

Les personnes exposées à un air pollué présenteraient considérablement plus de risque d'être infertiles, selon la première étude du genre, réalisée en Chine.

Les analyses menées sur environ 18.500 couples de Chinois ont en effet révélé que les personnes qui respirent un air pollué par des particules fines présentaient 20 % de risque supplémentaire d'infertilité, d'après l'étude parue en janvier dans le journal Environment International.

Dans le détail, les résultats ont montré que la proportion de femmes ne tombant pas enceintes après 12 mois passés à essayer était de 15 % pour celles exposées à la pollution la plus faible, contre 26 % pour celles qui évoluaient dans l'environnement le plus dégradé.

des dommages sur les ovaires et les spermatozoïdes ?

«[Notre étude] indique que la pollution par les particules fines pourrait être un facteur de risque non-négligeable d'infertilité», a expliqué Qin Li, chercheur au Centre de médecine de la reproduction l'Université de Pékin en Chine, qui a dirigé la recherche, dans le journal britannique The Guardian ce mercredi 17 février.

Pour avoir un ordre d'idée, la pollution moyenne à laquelle a été exposée les couples interrogés dans l'enquête chinoise était de 57 µg/m3. A Paris, les niveaux moyens de concentration de particules fines (PM10) sont de 21 µg/m3 dans le fond de l'air, et de 33 µg/m3 à proximité du périphérique, selon les dernières données de la mairie, portant sur les années 2016-2018.

L'étude en question ne stipule pas la manière exacte dont la pollution produit cet effet négatif. Mais les scientifiques estiment que les particules, connues pour causer des inflammations dans les organes, pourraient aussi endommager les ovaires et les spermatozoïdes.

D'ailleurs, une autre étude récente, menée sur 600 femmes dans des centres spécialisés dans la fertilité aux Etats-Unis, a établi un lien clair entre l'exposition à la pollution et une baisse de la maturation des ovules.

Par ailleurs, l'air de mauvaise qualité est déjà connu pour augmenter d'autres risques dans la grossesse, tels que les fausses couches, les malformations ou des insuffisances de poids à la naissance. Et il aurait également un effet sur la mortalité liée au coronavirus. En octobre dernier, une étude a pointé que la pollution était responsable de 18% des décès dus au Covid-19 en France.

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