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Le Chili, qui refuse que le cerveau de ses habitants soit «hacké», devient pionnier en neurodroits

Il s'agit d'une première mondiale[JEAN-PHILIPPE KSIAZEK / AFP]

Tandis que les neurotechnologies semblent devenir de plus en plus courant, le Chili a décidé de prendre les devants pour protéger ses citoyens. Deux propositions de loi destinées à protéger les données cérébrales de la population ont ainsi été proposées pour la première fois.

Il s'agit d'une première mondiale : le 15 décembre dernier, le sénateur Guido Girardi (centre gauche) a présenté au Congrès ses propositions de loi afin de «protéger pour éviter qu'un jour les cerveaux des Chiliens ne soient hackés et manipulés». Elles feront du pays le pionnier des «neurodroits», comme le souligne Ouest France.

«D'un côté, nous allons inclure le principe d'identité mentale dans la Constitution. De l'autre, nous inscrirons dans le loi l'impossibilité de collecter les données cérébrales, de surveiller et modifier le fonctionnement du cerveau sans le consentement de la personne», a développé le sénateur. 

Bientôt l'espagne ?

Depuis plusieurs années, la réalité a rattrapé la fiction. Les projets d'implants se multiplients, alors qu'en Chine, des entreprises ont déjà équipé leurs ouvriers de casques munis de capteurs cérébraux. «Dans cinq à dix ans, il sera possible de déchiffrer la pensée et bientôt de la manipuler. Il est urgent d'éviter de possibles dérives de la part d'entreprises voire de certains Etats», prévient Rafael Yuste, chercheur à l'université de Columbia et proche de Guido Girardi. 

Selon ce neurobiologiste espagnol, «l'Espagne devrait s'inscrire prochainement dans les pas du Chili, qui ouvre la voie sur ce sujet représentant un défi pour l'Humanité». 

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