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Pourquoi Joe Biden organise-t-il un meeting en Géorgie aujourd'hui ?

Joe Biden retourne en Géorgie pour un meeting visant à remporter le Sénat Joe Biden retourne en Géorgie pour un meeting visant à remporter le Sénat. [JIM WATSON / AFP]

Après l'Iowa pendant les primaires, le Michigan ou encore la Pennsylvanie pendant la campagne présidentielle, c'est aujourd'hui la Géorgie qui voit un défilé continu de personnalités publiques. Et pour cause, avec les deux derniers sièges encore en jeu au Sénat, cet Etat a tout simplement entre ses mains l'avenir politique des Etats-Unis pour les deux prochaines années.

Et c'est notamment pour cela que Joe Biden, président élu du pays, se rend sur place ce 15 décembre. Il fera campagne pour les deux candidats démocrates, Jon Ossof et Raphael Warnock. Car si ces derniers venaient à être élus, les 100 sièges du Sénat seraient divisés en égalité parfaite, avec 50 démocrates et 50 républicains. Dans une telle situation, en cas de vote à égalité, c'est le président de l'institution qui tranche, à savoir le vice-président des Etats-Unis, qui sera Kamala Harris à partir du 20 janvier prochain. En somme, une égalité est une victoire pour Joe Biden. 

En revanche, un échec handicaperait fortement son administration avant même son arrivée à la Maison Blanche. Car le Sénat est d'une importance capitale aux Etats-Unis. Un juge fédéral ou de la Cour suprême ne peut pas être nommé sans l'accord des membres de l'institution, tout comme les personnalités choisies par le président pour intégrer son cabinet. Le chef de la majorité, actuellement Mitch McConnell, peut décider des législations qui seront observées, et de celles qui restent au fond d'un tiroir s'il le faut.

En 2016, il avait notamment bloqué la nomination d'un juge à la Cour suprême souhaité par Barack Obama, de manière à laisser le siège ouvert en cas de victoire républicaine à la présidentielle. À l'inverse, en 2020, il a accéléré la procédure pour permettre la prise de fonctions d'Amy Coney Barrett, au cas où Donald Trump ne remportait pas sa réélection.

LA PARTICIPATION EN QUESTION

Si l'on en croit les sondages, malgré leurs erreurs manifestes pendant l'élection présidentielle du 3 novembre, la course est particulièrement serrée à l'heure actuelle. Une enquête d'opinion dévoilée par Trafalgar Group le 12 décembre dernier fait état d'une égalité parfaite entre le républicain David Perdue et Jon Ossof, alors que Raphael Warnock aurait trois points de retard sur sa rivale Kelly Loeffler. 

Pour l'emporter, les démocrates font le pari de la participation. Comme lors de la campagne présidentielle, de gros investissements sont réalisés pour inciter les citoyens, et notamment les Noirs américains (en immense majorité démocrates), à s'inscrire sur les listes électorales pour voter. Visage de ce combat, Stacey Abrams a d'ailleurs été largement considérée comme la première responsable de la victoire de Joe Biden en Géorgie. 

 Conscient de l'enjeu pour son parti, Donald Trump s'est d'ailleurs lui aussi rendu sur place quelques jours plus tôt. Cependant, les républicains locaux s'inquiétaient depuis plusieurs semaines des critiques adressées par le président sortant aux autorités de l'Etat (pourtant conservatrices) dans l'organisation de l'élection. En effet, ils craignaient de voir une faible participation de leurs électeurs. D'après les médias américains, il semblerait toutefois que la colère des électeurs quant au résultat de la présidentielle n'endigue pas leur volonté de voter pour ces sièges sénatoriaux. Rendez-vous donc le 5 janvier prochain, date du scrutin en question.

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