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Vidéo : une sonde chinoise s'est posée sur une zone inexplorée de la lune pour en ramener des échantillons

Les responsables de la mission, postés devant les écrans de contrôle, se sont réjouis de l'alunissage de Chang'e 5.[STR / AFP]

Sur leurs écrans de télévision, les Chinois ont pu voir des images du module spatial Chang'e 5, se posant sur le sol lunaire. Cette sonde, qui porte le nom d'une déesse de la lune dans la mythologie chinoise, a aluni avec succès mardi 1er décembre. Elle doit permettre de collecter environ 2 kg de roches lunaires.

Pour cela, Chang'e 5 devra notamment creuser jusqu'à deux mètres de profondeur, dans une zone encore jamais explorée. Le module s'est posé au niveau de l'océan des Tempêtes (Oceanus Procellarum en latin), que la revue Nature décrit comme une vaste plaine de lave. Les échantillons, qui seront prélevés en l'espace de 48 heures, devraient permettre d'en savoir plus sur l'histoire de la lune.

C'est la première fois qu'une mission spatiale inhabitée tente de ramener des roches lunaires sur Terre depuis Luna 24, celle menée avec succès par l'ex-URSS, en 1976. Le module chinois est composé de quatre parties distinctes. Il y a l'alunisseur, qui a permis à Chang'e 5 de se poser, l'orbiteur, qui doit rester en orbite lunaire, un module qui assure la remontée du sol de la lune à son orbite, et enfin une capsule de retour vers la Terre.

La technique utilisée par la Chine aujourd'hui n'est pas la même qu'en 1976. Là où la sonde soviétique était revenue sur Terre immédiatement après le prélèvement des échantillons, la mission chinoise prévoit que les roches soient placées dans le module de remontée dont elles devront être extraites pour gagner la capsule de retour, après avoir rejoint l'orbite lunaire. L'atterrissage est attendu courant décembre, en Mongolie intérieure.

Cette mission est une nouvelle étape ambitieuse dans le programme spatial chinois. Au delà du prélèvement d'échantillons, Chang'e 5 doit aussi permettre de tester de nouvelles technologies en vue d'envoyer des astronautes sur la lune d'ici à 2030. Pour rattraper son retard sur l'Europe, la Russie et les Etats-Unis en matière de conquête spatiale, la Chine investit des milliards d'euros. Un engagement qui a déjà fait ses preuves, notamment en 2019, lorsque le pays a envoyé l'un de ses engins sur la face cachée de la lune. Une première mondiale.

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