En direct
A suivre

Van Gogh souffrait de délire lié au sevrage alcoolique

Des experts ont effectué un examen psychiatrique de l’artiste en se basant notamment sur ses dossiers médicaux. [©DAVID GRAY / AFP]

D’après des travaux menés au Pays-Bas, le peintre Van Gogh, qui est décédé en 1890 des suites d'une blessure par balle, à l’âge de 37 ans, a connu deux épisodes de délire liés au sevrage alcoolique.

Avant d’arriver à cette conclusion, les chercheurs du centre médical universitaire de Groningen ont effectué un examen psychiatrique de l’artiste impressionniste, rapporte CNN. Pour ce faire, ils ont étudié les dossiers médicaux rédigés par ses docteurs de l’époque, et analysé pas moins de 902 lettres écrites par le peintre, dont 802 étaient adressées à son frère Théo.

Et selon leurs recherches, dont les résultats ont été publiés dans l'International Journal of Bipolar Disorders, après qu’il s’est tranché l'oreille gauche avec un rasoir, en 1888, Van Gogh aurait connu deux épisodes psychotiques, probablement causés par le sevrage alcoolique. En effet, à la suite de son hospitalisation, le maître néérlandais a été contraint d'arrêter de boire.

Par ailleurs, l'équipe explique qu'il est très peu probable que Van Gogh ait souffert de schizophrénie ou de porphyrie, une affection génétique entraînant un trouble du métabolisme. En outre, ils expliquent qu'il aurait été victime d’«épilepsie focale», ou partielle, qui se serait manifestée par des crises d'anxiété et d'hallucinations.

Cela aurait pu être causé par des lésions cérébrales dues à l’alcoolisme, mais aussi à un mauvais régime alimentaire, et au manque de sommeil. Toutefois, les experts admettent que ces conclusions doivent être considérées avec précaution.

«Nous pensons que nous pouvons écarter certains diagnostics et avancer qu’il a souffert de plusieurs maladies, que nous avons détaillé dans l’étude, mais nous ne pourrons jamais vraiment l’affirmer avec certitude», a déclaré Willem Nolen, professeur de psychiatrie qui a co-dirigé les travaux.

Ce dernier rappelle que ces lettres, même si elles «contiennent beaucoup d'informations» n’ont pas été écrites aux médecins, mais à «des membres de sa famille et d'autres proches». Ainsi, Vincent Van Gogh a tout à fait pu «minimiser ou même embellir certaines choses», afin de les «rassurer», a-t-il expliqué.

Retrouvez toute l’actualité sur les études ICI 

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités