La distanciation sociale a eu raison de Verdi. Dimanche 20 septembre, à Madrid, le public du Théâtre royal a forcé l'annulation d'une représentation d'«Un bal masqué», estimant que les mesures sanitaires n'étaient pas respectées dans toute la salle. Les rangées hautes, les moins chères, obligeaient selon eux à davantage de promiscuité que celles du bas.
Révoltés, certains spectateurs ont quitté le théâtre tandis que d'autres appelaient au boycott pur et simple du spectacle. Lancé plusieurs fois, le spectacle, systématiquement interrompu par les protestations, a finalement été annulé.
20.08 hrs. Teatro Real de Madrid. Se retrasa el comienzo de ‘Un baile de máscaras’ por quejas de los asistentes ante la falta de distancia de seguridad en la zona alta del teatro. Y abajo, se respetan las medidas. pic.twitter.com/RwozGKNkvX
— Emilia Chacón (@EmiliaChacon) September 20, 2020
Dans un communiqué, la direction de la salle est revenue sur cette décision. Selon le Théâtre royal de Madrid, seul «un groupe minoritaire de spectateurs» a protesté, obligeant l'établissement à suspendre l'opéra de Verdi «alors que l'ensemble des règles sanitaires étaient respectées».
"¡Suspensión! ¡Suspensión!”
20.24 hrs. Teatro Real de Madrid pic.twitter.com/79UDMcXTzL— Emilia Chacón (@EmiliaChacon) September 20, 2020
Le théâtre l'assure : «nous avions 905 places occupées, soit 51,5% de la capacité totale de la salle». Une série de vidéos, postées sur Twitter par une journaliste qui faisait partie du public, semble pourtant montrer une certaine promiscuité dans l'assistance du «poulailler».
Mais, justifie l'établissement, «les plaintes se sont poursuivies alors que nous avons offert aux spectateurs la possibilité de se replacer dans la salle ou de se faire rembourser leur billet».
Scandant «Suspension !» ou encore «Sécurité ! », les protestataires ont réclamé l'annulation du spectacle... et l'ont obtenue.